Ycare clôturait le 16 novembre dernier sa tournée acoustique à l’Européen. L’artiste qui revête parfaitement bien son habit d’interprète a plongé le public, venu nombreux, dans un mélange d’écriture et de composition fait d’ombre et de lumière.
Tu termines les concerts solo ce soir, quel regard portes tu sur cette tournée acoustique ?
Ycare : C’est un regard un peu nostalgique mais en même temps je sais aujourd’hui grâce à ces concerts et au public pourquoi je suis revenu. J’ai eu une période un peu compliquée durant laquelle je suis parti à Dakar, où je suis né. Cela m’a permis de faire le point sur beaucoup de choses. Et maintenant, je me dis heureusement que je suis revenu en France, sur la scène, à la rencontre des gens.
« Il y a des endroits où le temps s’arrête » c’est ce que tu chantes dans Je n’ai jamais voulu grandir. Sur scène, as-tu trouvé cet endroit à part dans le temps ?
Ycare : C’est vrai que la scène est un endroit à part mais je ne suis pas sûr que ce soit dans le temps. C’est peut-être à part tout d’abord par rapport à moi-même, à ma relation avec le public.
Tu as quitté une maison de disque (major) pour partir en autoproduction, ce n’est pas un choix anodin ?
Ycare : Pour tout te dire, ce n’est pas vraiment un choix. C’est quelque chose qui s’est conclu entre ma maison de disque et moi. Chacun a autant de poids que l’autre dans cette décision. C’est vrai que ce n’est pas anodin mais cela me permet aujourd’hui de sortir du schéma classique (maquette, validation par un directeur artistique, enregistrement, promotion, scène) qui ne me correspondait plus vraiment. J’ai l’impression que ça m’éloignait des gens.
Je te sens très proche de ton public, c’est aussi pour cette raison que tu as créé la Ycare Box ?
Ycare : Cette boîte c’est un lien direct avec les gens. Elle contient des photos, des chansons, des petits objets et chaque box est numérotée ce qui l’a rend un peu unique pour chacun et collector en fait. Cela me permet de proposer quelque chose de différent loin de l’album classique. Et puis ça me laisse plus libre dans ma façon de travailler. Je pense d’ailleurs à un album.
Peux-tu nous en dire plus ?
Ycare : Ah bah c’est une exclusivité pour toi du coup mais je pense à un album avec des duos uniquement. Inviter des artistes à chanter mes chansons, m’accompagner. Après c’est encore un peu flou donc je ne t’en dis pas plus.
J’ai lu que tu travailles sur un nouveau spectacle, ça fait suite à ce projet d’album ?
Ycare : J’y travaille effectivement. Je veux proposer un spectacle avec un vrai travail sur la lumière, scénographie, etc. Ce sera probablement pour l’année prochaine. Mais je ne peux pas en dévoiler plus pour l’instant.
Le public t’a connu avec la Nouvelle Star, aujourd’hui tu es de l’autre côté car tu es membre de Music Explorer diffusé sur France O. C’est un clin d’œil à tes débuts ?
Ycare : Clin d’œil ou coup de poignard (rires). Music Explorer est une belle aventure, je veux vraiment défendre cette émission. C’est pour ça que j’ai dit oui pour y participer. En fait, on part dans les quatre coins du monde rechercher la perle rare afin de la faire venir en France pour se produire. Au-delà du challenge c’est une formidable aventure humaine, je suis fier d’en faire partie.
D’ailleurs, la jeune Julia Paul que tu soutenais vient de remporter la troisième saison.
Ycare : Oui je suis très content pour elle, c’est une véritable artiste. Vous verrez d’ici quelques années on parlera d’elle. Je suis ravi d’avoir fait cette rencontre grâce à cette 3ème saison de Music Explorer.
Merci Ycare pour cet échange.
Ycare : Merci à toi.
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