Quand on écrit pour Mamusicale et que l’on est en vacances, que fait-on ? On va voir des concerts et on écrit des Live Report. Mais ça ne s’arrête donc jamais alors ? Eh bien non puisque c’est pour le plaisir !
J’ai découvert Willis Drummond en ouverture de Detroit à l’Olympia en 2014 et depuis j’ai eu beau suivre leur actualité, je n’ai jamais recroisé leur route. Mais cet été, enfin, je vais assister à un de leur concert. Ils tournent à la maison, dans le Pays Basque et plus précisément à Bayonne le 26 juillet durant les Fêtes de Bayonne, dans les fêtes alternatives au sein du Petit Bayonne sur la place Patxa, lieu de revendication et de lutte.
A 22h00, la petite place est bondée pour accueillir Willis Drummond, un des fers de lance de l’identité basque par le rock. Un format power trio composé de Jurgi Ekiza (chant, guitare), Xan Bidegain (Bass, chant) et Felix Buff (batterie).
Les hostilités débutent avec « Ekiraino » -vous l’aurez compris les textes sont en basque -titre du dernier et 5 ème album « Tabula rasa » sorti en 2016. Dès les premières secondes, on se fait attraper par la voix chaude et distinctive de Jurgi, par la langue basque très chantante, appuyée par une rythmique basse/batterie lourde, percutante et implacable.
Il ne faut pas longtemps pour que le public chaud et acquis ne réagisse très énergiquement, comme sur « ilegala », « Aholkua » ou « So », ça saute, ça pogote, un vrai concert de rock dans l’énergie et l’esprit revendicatif.
Un joli moment d’émotion avec « Gaztetasuna eta Zahartasuna », paroles reprisent en chœur comme une plainte mélancolique et unanime. Il y a la beauté, le cœur, la force et tout l’engagement du choix de la langue.
Sur scène, Willis Drummond est une mécanique bien huilée, efficace, avec un gros son, associé à une vraie personnalité et un sacré talent pour créer des riffs d’une grande efficacité comme sur « Ate Ttipia », un morceau qui emmène tout le monde. A noter, la richesse des atmosphères, des ambiances de leurs compositions toujours puissantes et en prise directe avec nos tripes.
Ce fut trop court, mais 1h15 intense, coté musiciens comme coté public, avec un « Behin Argian » bien lourd et compact qui vous transperce. Un concert avec des visages heureux, des slam, une reprise d’Hendrix, deux rappels, un discours de mobilisation contre les agressions sexuelles, des musiciens qui débordent d’énergie puissamment communicative. Une belle soirée basque.
Pour suivre leur actualité, les dates de concerts ou écouter leurs titres c’est sur : bandcamp.com et facebook.com
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