Au cours de leur riche carrière, Tritonal a endossé de nombreux chapeaux dans le studio d’enregistrement, affichant un niveau de polyvalence qui a été la clé de leur succès.
À la sortie de leur premier album en 2011, Percer le silence, le duo avait les pieds solidement ancrés dans la voie de la transe. Mais ce ciment finira par se dissiper, inspirant un virage vers la scène électro house émergente.
Alors que le duo s’éloignait des mélodies de transe euphoriques, ils ont progressivement attiré l’attention du grand public dans les limites des genres progressifs house et big room. Des morceaux comme « Now Or Never » (avec Phoebe Ryan) et « Untouchable » (avec Cash Cash) ont resserré l’emprise que Tritonal avait sur ces sons.
Le tandem texan a poursuivi cette exploration jusqu’au milieu des années 2010, ne s’éloignant pas loin de leur transition fructueuse. Leur deuxième effort, Peindre avec des rêves, est sorti cinq ans après l’introduction du duo et présentait leur tube « Getaway » (avec Angel Taylor). L’album a ensuite insufflé des éléments de basse future et mélodique à leur répertoire.
Suivi 2019 de Tritonal, Toi et moi, a continué à s’appuyer sur les sons électro house en déclin. Cependant, il y avait deux exemples brillants du mouvement de la paire vers des tons introspectifs et mélodiques. Les coupes de style ambiant ont été utilisées comme serre-livres de l’album, faisant allusion à un nouveau chapitre pour Tritonal.
La dernière saga dans le développement de la carrière légendaire de Tritonal est peut-être leur effort le plus cohérent et le plus contemplatif à ce jour. Se fondre jette la plupart (mais pas tous) des aspects de leur esthétique antérieure, les réunissant une fois de plus avec leurs racines de transe.
La narration occupe une place centrale dans Se fondre, alors que l’album s’ouvre sur une introduction parlée de Panache Desai. Le message ici est simple : autorisez-vous à vous lancer dans un voyage sonore qui vous élèvera, vous et tout ce que vous êtes.
La directive d’amour de Desai est entrelacée partout, réapparaissant comme un intermède et une outro. Cela permet à l’énoncé de mission du projet de s’unir de devenir pleinement réalisé, aidant le reste des chansons en cours de route.
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Et en parlant de chansons, Se fondre regorge de disques de transe progressive vocale rappelant les premiers travaux du groupe. L’auteur-compositeur-interprète Eric Lumière brille lors de ses deux apparitions sur le disque, notamment sur le single promotionnel « Something Beautiful », qui donne le ton en tant que morceau d’ouverture.
La transe chérie HALIENE prête aussi ses talents à deux coupes sur Se fondre. Ses paroles passionnées peuvent être entendues sur « Less Than Perfect » et « Losing My Mind », cette dernière explorant le sort de l’anxiété et de la dépression et apprenant à les accepter.
Les prouesses de trance progressive de Tritonal sont plus évidentes dans « Signals » (avec Sarah de Warren) et « Out of the Dark » (avec EMME). Les deux records sont longs, enregistrant plus de cinq minutes et demie chacun. Cependant, l’expansivité de chacun permet de la profondeur et un engagement envers de belles paroles puissantes et de longues constructions qui aboutissent à des chutes climatiques.
La plupart des pistes sur Se fondre ont tendance à être audiblement similaires, mais il y a peu de vedettes, comme « Adelphi ’88 » et « Waterboiler », qui illustrent l’expérimentation de Tritonal avec des tons plus sombres. Pendant ce temps, dans « Mellifluous », on les retrouve jouant avec des textures ambiantes hypnotiques.
Cependant, bien qu’il y ait quelques pistes supérieures, l’album finit par s’écarter de son cours progressif et fait demi-tour vers leurs efforts antérieurs. Incapables de se débarrasser de leur basse mélodique et de leur passé dubstep, Tritonal a saupoudré quelques chansons en clin d’œil à leur travail précédent. Bien que solides, ces productions s’écartent de la tonalité autrement cohérente trouvée dans Se fondre.
En fin de compte, le message de Tritonal résonne haut et fort dans Se fondre. C’est un voyage bien guidé qui trouve le duo chez lui dans le territoire de la transe progressive. Bien que certains disques s’égarent, les pistes restantes maintiennent l’album en toute sécurité dans son itinéraire prévu.
Vous pouvez écouter Tritonal’s Se fondre ci-dessous et retrouvez l’album sur les plateformes de streaming ici.
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