Bonjour Laura,
Tu joues les festivalières aujourd’hui à Rock en Seine ?
Oui, c’est ça, je viens pour la première fois sur ce festival, ça a l’air super sympa, il fait beau et il y a beaucoup de monde. Je viens voir AIRBOURNE, ça commence dans 40 minutes.
As-tu quelques instants à accorder à Mamusicale ?
Oui, avec plaisir !
Tu as commencé à te faire connaître à travers des reprises de standards de rock sur Youtube depuis 2011, c’est ça ?
En fait, j’ai commencé les premières vidéos en 2008, elles étaient moins vues et c’était des vidéos de moins bonne qualité parce que j’avais moins de matériel et moins de connaissance mais ça fait un moment que j’en poste.
Au début, tu postais des vidéos pour t’amuser ?
Comme je passais beaucoup de temps à regarder des vidéos de guitaristes sur youtube que j’aimais beaucoup, un après midi, où j’avais rien à faire, j’ai sorti un appareil photo et je me suis dis que j’allais me filmer aussi et poster ça. Les gens ont aimé, j’ai donc continué à poster et je prends ça plus au sérieux maintenant.
Comment as-tu réagi quand tu as vu le nombre de vues augmenter considérablement ?
J’ai été surprise parce que je pense que tout ça vient surtout du fait que je sois une fille. Il n’y a pas beaucoup de filles qui font de la guitare, du rock et qui s’y mettent sérieusement. Si j’avais été un garçon, je n’aurais eu aucune vue, je pense (rire). Ça fait plaisir, mais c’est que du virtuel. Il n’y a pas grand-chose de concret pour le moment.
Comment t’est venue l’idée de jouer de la guitare sur des standards de rock mondialement connus ?
A la base, mon père m’a fait écouter pas mal de bonnes musiques, Dire Straits, AC/DC … du rock classique. Après, avec le temps je me suis forgée ma propre culture musicale. Au début j’ai commencé par jouer de la guitare acoustique mais ça n’a pas duré longtemps et puis je suis passée à l’électrique, c’est vraiment ce que j’avais envie de faire. J’ai commencé la guitare à 14 ans.
A ton avis, qu’est ce qui a le plus plu aux gens à travers tes vidéos ?
Il y en a qui aime bien le côté français, ils se disent : elle aime la musique américaine, la country le rock et ils sont intrigués par ça. Quand je regarde les statistiques des personnes qui visualisent mes vidéos, les français sont assez minoritaires. C’est certainement le côté exotique qui plait. La petite française qui fait son rock dans sa chambre.
Comment vas-tu développer ton projet maintenant ?
J’ai mis beaucoup de temps avant de faire ma musique et d’avoir un groupe. Et là, depuis un an, j’ai trouvé les membres de mon groupe, on a galéré quand même mais c’est fait. Aujourd’hui, on trouve des dates, des plans intéressants et des petits concerts. On vient d’enregistrer un single tout récemment en studio qui va sortir en septembre en autoproduction et que l’on va mettre en vente nous-mêmes (rire). Après, on n’y pense pas trop, j’espère que ça va nous ouvrir des portes. On va utiliser notre single pour démarcher et en faire notre carte de visite et attirer plus de gens.
LAURA COX, c’est une artiste ou bien un groupe ?
Je veux vraiment donner l’image d’un groupe, mais on a gardé LAURA COX à cause de la petite notoriété youtube. On a tous la même part de travail pour les compositions et je ne souhaite pas me sentir seule sur scène même si je suis la chanteuse principale et guitariste à la fois.
Les musiciens, c’est une bande de copains ?
J’ai trouvé Mathieu, qui est l’autre guitariste. A la base, c’était juste un très bon ami que j’ai rencontré il y a quatre ans et on s’est dit : “si on montait un groupe ensemble ?”… Pour ce qui est du batteur et du bassiste, on a mis beaucoup de temps à les trouver. On a posté des annonces sur Zikinf. On tombait sur des bons musiciens mais qui n’avaient pas forcément les mêmes envies et le même style. Depuis août dernier on est au complet et c’est ça le principal.
Pour développer ton projet, vous souhaitez frapper à la porte des labels, rester en indé et peut-être utiliser le crowfunding ?
On n’est pas tous d’accord dans le groupe sur ce sujet. Pour le moment on est en indé mais pour l’album on aimerait bien trouver un producteur qui puisse nous le financer et faire de la pub mais aujourd’hui on réfléchit et on ne veut pas faire n’importe quoi. Le crowfunding, c’est pas simple parce que sur les 60 000 fans facebook, 10 % sont uniquement français, le reste c’est argentin, mexicain etc…
Vraiment merci Laura, d’avoir pu nous éclairer sur ton projet. Nous espérons te voir prochainement sur scène.
Merci à toi.
Retrouvez Laura Cox sur Facebook
Interview réalisée par Yann Chesneau