THE LIMIÑANAS : Une claque qui FUZZ

Shame on me !!!  Je ne connaissais pas THE LIMIÑANAS, je l’avoue. C’est presque par hasard que l’on me recommande vivement de venir ce vendredi 5 mai « au Plan » à Ris-Orangis (91). C’est toujours un plaisir de se retrouver  dans cette salle, tant pour sa qualité technique que pour sa programmation.(www.leplan.com).

C’est avec un peu de retard qu’arrivent sur scène les 4 musiciens du groupe belge The Sore Losers. Immédiatement, leur aisance sur scène est évidente : à leur actif 8 années d’existence et 3 albums. Durant 40 mn ils vont distiller un gros rock. Très électrique, la guitare rappelle les légendes des 70’s, avec des morceaux très courts et percutants à la Ramones. Mais que c’est bon, comme des enfants du rock ayant grandi au milieu des vinyles de leurs parents. Ce concert d’ouverture est efficace, énergique. L’applaudimètre confirme que  le public en aurait bien pris une rasade supplémentaire.

Après un moment au bar pour ne pas risquer la déshydratation, la salle est plongée dans le noir avec intro musicale annonçant THE LIMIÑANAS. Ce duo originaire de Perpignan, Marie et Lionel, se transforme, sur scène, en machine de guerre, Ils sont six, tout de noir vêtus : Basse : Mickey Malaga, Guitare/clavier: Alban Barate, Guitare/toys: Ivan Telefunken, Chant: Nika Leeftlang, Batterie: Marie Limiñana, Guitare fuzz: Lionel Limiñana et au Son: Julien Château.

Dès les premières notes, surprise … Il s’agit bien du titre éponyme de leur album MALAMORE, mais la pop psychédélique a muté en garage !!! «Down Underground» confirme que la soirée ne sera pas pop comme je l’imaginais après mes écoutes sur les plateformes. La batterie minimaliste de Marie donne un gros tempo qui transcende, genre danse amérindienne. La guitare de Lionel, en grand prêtre de la Fuzz, nous prend aux tripes. C’est confirmé, THE LIMIÑANAS en concert ce n’est pas une balade pop sixties, bien que cette influence soit présente, le set envoi une énergie folle et brute digne d’un Slade Alive

S’enchainent «Prisunic», «El beach», «Liverpool». Avec «Salvation» –dans lequel j’ai cru voir planer les B52’s- puis «Funeral  baby» la voix de Nika nous ramène dans cette ambiance pop sixties.

L’intensité monte d’un cran avec  «Crank» puis retour à une suavité survitaminée pour Garden of love.

THE LIMIÑANAS sont inventifs, porteurs d’une vitalité contagieuse !  Aucun doute, Lionel est le chef d’orchestre. A noter, la prestation géniale d’Ivan Telefunken,  homme-orchestre, faiseurs d’effets spéciaux, avec youkoulélé, maracas, mélodica, clavier (une idée de cadeau de Noël pour vos enfants) et principalement guitare.

Les morceaux s’enchainent sans présentation ou bla bla sur l’origine de l’inspiration. Non, quand vous montez dans le train LIMIÑANAS, il est sans arrêt. Quel bonheur d’être capté, hypnotisé, transcendé par le martelage des fûts de cette batterie super basique, en opposition à la richesse des guitares (parfois 4 plus la basse).

Ça fait plus d’une heure que l’on est à la fois envouté et haché-menu, et avec « Betty et Johnny » d’une intensité dingue, le groupe nous porte l’estocade.

Noir et tonnerre d’applaudissements. Ils reviennent pour 3 titres. «Cold was the ground» puis «Je ne suis pas très drogue ». J’en témoigne, la voix de Nika charme autant dans la langue de Gainsbourg que celle de Lou Reed. Enfin c’est un phénoménal et jubilatoire « The Train Creep A-Loopin » qui assoit tout le monde. Lumière … c’est fini !!!  1h20 de concert c’est trop peu !!!

THE LIMIÑANAS est assurément un des meilleurs groupes de rock français actuels. Ma soirée est parfaitement résumée dans le refrain de « Prisunic »

Ça m’a fait l’effet d’un déclic 

Comme une décharge électrique 

Comme une secousse magnétique 

Et j’ai eu la révélation 

Le dernier album MALAMORE est sorti en Avril 2017 et surtout vérifiez bien vos agendas, THE LIMIÑANAS sont en tournée de mai à juillet. Si vos routes se croisent, n’hésitez pas, achetez un billet.

http://www.theliminanas.com/