A quelques jours de leur release party au Supersonic (Paris), Mamusicale a rencontré Springwater, un groupe de Bois-Colombes composé de Thomas au chant et à la basse, Tristan à la guitare et Killian à la batterie.
Racontez-moi Springwater de la naissance à maintenant.
Thomas : Tout a commencé en 2010, au conservatoire de Bois-Colombes, on s’est connu grâce à la musique, on a grandi ensemble avec la musique. J’ai passé une annonce pour un batteur. Killian est arrivé et les amis des amis nous ont faits rencontré Tristan. On avait environ 14 ans. Le line up a évolué, Le groupe a eu au plus cinq membres, et le temps et la motivation ont fait leur œuvre pour se stabiliser à trois.
La rencontre est de 2010 et le premier EP sort en 2018. Pourquoi tout ce temps ?
On était très jeune, il a fallu bosser et déterminer notre style. Le premier EP (Abyss) est sorti en 2018 mais avait été enregistré en 2016. Il nous a fallu du temps pour les démarches. Du coup, à sa sortie il était déjà un peu vieux, mais il nous permettait de nous présenter.
On s’est rencontré il y a un an sur un concert aux Agla’Scènes, depuis vous avez beaucoup travaillé ?
Oui. Egly, c’était le début d’une série de concerts enchaînés après la sortie du premier EP (Abyss). On a fait environ 40 dates.
Pourquoi passer par le crowdfunding et plus précisément Ulule pour faire ce nouvel EP ?
Ulule n’est pas tourné uniquement sur le second EP (Some drives). Le crowdfunding a permis de financer des live sessions, du marchandising, du matériel. Il n’y a pas de volonté politique dans ce choix, ça nous permet d’avancer avec l’aide des personnes qui nous soutiennent.
Votre nouvel EP de trois titres sort aujourd’hui, quelle en est la genèse ?
On a vraiment voulu se concentrer sur ces 3 morceaux. Ils sont l’aboutissement d’un long processus entre scène et composition. On les faisait vivre en live, on faisait des pauses et retravaillait dessus. Par volonté de qualité et cohérence on a sorti uniquement 3 morceaux. Mais beaucoup d’autres ont été composés durant cette période …
Pour la sortie de l’EP une structure vous épaule ?
Non pas particulièrement. En fait on est quatre dans Springwater, Lucie Marmiesse nous aide beaucoup pour les démarches, les recherches de concerts, les contacts presse, elle a le rôle de manageuse/attachée de presse. Franchement ça nous change la vie et on est bien plus productif, on est à 100% sur l’artistique.
Vous avez également sorti un clip, en noir et blanc ?
Oui sur « Bloodline ». On a voulu quelque chose pure et simple visuellement pour la pochette, donc du noir sur du blanc et on est resté sur cette démarche pour le Clip. On a travaillé avec Charles de Montalembert de Firgun Recordings présenté par Lucile. On s’est super bien entendu et bien marré. Que du plaisir !
Vous avez grandi en écoutant quoi ?
Tristan : mes parents écoutaient la pop de leur époque. C’est mon prof de guitare qui m’a fait découvrir le rock, mon premier morceau c’était Nirvana. J’ai beaucoup écouté Offspring. Actuellement, j’écoute pas mal la scène française émergente comme Totorro, Equipe de foot.
Thomas : J’ai grandi avec la musique, ma mère jouait du piano et je m’allongeais à coté pour écouter. Mon père avait une belle collection de vinyles et m’emmenait souvent en concert. En parallèle je faisais du piano au conservatoire, donc baigné dans le classique. Il y a les grands noms Muse, Radiohead. Depeche Mode, pour le charisme et la voix de Dave Gahan. Un passage par le progressif avec Steven Wilson et dernièrement Tool à fond la caisse. On se partage toutes ces influences. Tous les trois, au lycée, on est passé par la période System of the down.
Tristan sur Killian : il a une énorme culture de musiques du monde, Funk, Jazz qui influence son jeu. Il a été aussi un gros fan d’AC/DC.
Dans vos rêves qui invitez-vous à partager votre scène ?
Tristan : Jim Morrison pour un super jam.
Thomas : moi c’est plutôt rencontrer Marlon Brando pour discuter.
Pour Killian ça pourrait être Steward Copeland.
Entre studio, répétitions et scène ou vont vos préférences ?
Thomas : pour le nouvel EP (Some drives) on a pris du plaisir en studio grâce à l’expérience du live. En fait j’adore les deux.
Tristan : Les répétitions c’est ce qui me rend accro. Une répet est un moment de recherche et d’exploration qui me prend aux tripes mais j’aime aussi beaucoup le live.
La création d’un morceau ça se passe comment ?
En général, un de nous arrive avec une idée et en « jamman » le morceau prend forme.
Et pour les paroles ?
Thomas : C’est souvent se mettre sur une page blanche et raconter une histoire. Il arrive de griffonner des idées par-ci par-là mais il faut les retrouver …
C’est en faisant de la musique que l’envie d’écrire est arrivée.
Quel serait votre délire sur scène avec des moyens ?
Tristan : Les gros shows c’est bien mais je préfère plutôt me focaliser sur la musique. Même pour les salles, je préfère les petites jauges.
Thomas : Une scène de la taille du Zénith.
Tristan : Et pourquoi pas avec une chorale ou un orchestre.
L’actualité, c’est votre release party au Supersonic le 4 avril, comment vous sentez vous ? C’est quoi le programme ?
On a voulu faire une soirée à Paris avec des groupes sympas que l’on aime. La programmation s’est construite via des rencontres. Pour la préparation, on a fait une résidence avec Max au son et un ingé lumière. On est prêt, suite à notre enchaînement de dates. Au Supersonic, on a déjà joué 3 fois et ça devient un bon repère pour les fans de rock. La soirée est organisée en collaboration avec l’association Morsure. On est très content d’avoir réuni tous ces intervenants pour notre release.
Après la release party il va se passer quoi ?
En 2018, il est arrivé tellement de choses, qu’il est difficile de se projeter. En fait on profite de tout ce qui nous arrive. On a déjà composé des morceaux, on veut bien structurer l’équipe autour du groupe. On est encore étudiant, ça nous permet de profiter à fond de la musique. 2019 devrait être une grosse année pleine de satisfactions. On a déjà des dates en Ile-de-France et en province pour mai et juin.
Merci les gars, pour votre disponibilité, votre sincérité et votre spontanéité. Pour suivre Springwater c’est sur Facebook