Dans notre fonctionnalité Piste par Piste, les artistes guident les auditeurs à travers chaque piste de leur dernière version. Ici, Empire State Bastard plonge dans son premier album Rivières d’hérésie.
Avant d’être un groupe, Empire State Bastard existait en tant que concept.
Alors qu’ils étaient en tournée avec leur groupe à plein temps Biffy Clyro, Simon Neil et Mike Vennart ont passé leur temps libre à émettre l’hypothèse d’un groupe de métal extrême sur papier – un groupe qui canaliserait les exemples les plus durs du genre (grindcore, metalcore, post-hardcore, sludge, etc.) en une force musicale singulière.
Cela semble presque impossible. Compte tenu de la quantité de métal qui existe déjà – et de leurs antécédents résolument plus prog/alt-rock – comment Neil et Vennart pourraient-ils espérer atteindre les limites extérieures de l’extrémité ? Faire appel au légendaire Dave Lombardo (Slayer, Mr. Bungle, Misfits) à la batterie était un bon début.
Le fait que Neil et Vennart ne soient pas nécessairement des gars du metal, au sens général, joue à leur avantage, car les chansons de leur premier album Fleuves d’hérésie ne semblent pas être dérivés d’un style de métal modélisé. C’est plutôt le résultat de deux musiciens talentueux explorant les limites de leur métier, atteignant naturellement un amalgame de musique heavy certes extrême, mais indéfinissable.
Pour nous donner un aperçu du fonctionnement interne de l’album – qui est maintenant disponible – Neil et Vennart ont partagé cette répartition piste par piste en exclusivité avec Lourde conséquence. Leurs réflexions sur chaque chanson sont fascinantes, révélant des détails qui autrement se trouveraient sous la surface. Nous vous encourageons à écouter l’album pendant que vous lisez les descriptions des chansons ci-dessous.
« Récolte »
Simon Neil : Cette chanson parle de récolter les identités et les pensées des autres. Il est difficile de nos jours de savoir ce que l’on pense, car tout nous dit comment penser, comment regarder, quoi ressentir. Vous avez très peu de temps pour réfléchir aux choses, plutôt que de simplement regarder ce qui se passe sur Internet et les réseaux sociaux. Il s’agit d’essayer de réduire la pression que nous nous sommes imposée.
Mike Vennart : On se rend compte que vous pouvez avoir deux pensées complètement opposées dans votre tête à tout moment, et ce n’est pas grave : vous n’avez pas à choisir un camp, vous n’avez pas besoin de « savoir ».