Le punk doit être l’un des genres les plus intemporels et les plus fiables, car il est essentiellement en plein essor depuis son lancement officiel vers le milieu des années 70. Bien qu’elle ait eu sa juste part d’évolutions et de différences depuis lors, cette attitude originale est restée appréciée depuis. Exemple : trio australien Frénétiquedont le premier EP—Frénétique– coule comme une lettre d’amour joyeuse et tumultueuse à ses ancêtres. Bien qu’il ne fasse rien de particulièrement frais pendant son exécution économique (à peine 18 minutes), c’est une bonne introduction à coup sûr.
Nés à Melbourne et élevés en Crète (Grèce), les trois frères et sœurs (Adonis, pseudoet Apollonie) a grandi en écoutant des artistes tels que AC DC, Jour vert, Trou, Motörheadet Rage contre la machine. Naturellement, toutes ces influences, entre autres, se font sentir sur Frénétique, qui vise avec succès à « livrer des airs punk n’roll énergiques pleins de gros crochets et de guitares bruyantes ». Conçu, mixé et maîtrisé par Aristote Telis, Nik Chimboukaset Roger Lian– respectivement – c’est une poussée d’adrénaline produite avec élégance qui ne s’arrête jamais.
L’ouvreur « Abort Mission » vous aspire immédiatement Frénétique‘s monde de rébellion laconique et accrocheur. Adonis et pseudo faites un duo instrumental dynamique, emballant chaque instant avec des riffs de guitare et des percussions paniqués mais amusants (ainsi que des coups de langue enflammés à six cordes) qui ne peuvent que plaire. Entre-temps, Apollonie est complètement commandant, avec juste le bon mélange d’attitude et d’accessibilité pour véhiculer une anarchie accueillante. En tant que telle, la chanson évoque la chimie étroite de L’OMS et, curieusement, l’excentricité mélodique de Kim Wilde« Les enfants en Amérique ».
Sans surprise, les six morceaux restants collent assez étroitement à cette formule (pour le meilleur et pour le pire). Pourtant, il y a quelques écarts intéressants à mentionner. Par exemple, « Fire in My Gut » et « Frenzy » sont construits autour d’un travail de guitare aventureux qui doit autant au punk qu’aux premiers groupes de heavy metal/rock classique tels que Sabbat noir, Led Zeppelinet Crème.
De même, le vibrant hyperactif « Say What You Say » donne la priorité Apolloniele récit enjoué, les chœurs efficaces et un jam aride vers la fin. Peut-être plus que n’importe quel autre morceau ici, il aurait parfaitement pu s’intégrer à la bande originale d’un début Le patineur professionnel de Tony Hawk Jeu. Quant à «Things I Hear» plus proche, il incorpore une teinte de drone / doom metal qui le distingue (au moins un peu).
Comme évoqué précédemment, cependant, le trio semble entièrement satisfait d’imiter plutôt que d’innover avec l’EP. En d’autres termes, ils réussissent bien leurs hommages (et si c’est tout ce qu’ils essaient de faire, ils ont plus de pouvoir), mais il y a certainement de la place pour plus d’originalité et d’imprévisibilité. C’est particulièrement vrai sur « Backstreets » et « Sane to Insane », deux entrées décentes mais indéniablement banales.
Bien que Frénétique fait peu pour se démarquer des légions d’albums punk qui l’ont précédé, il procure tout de même un sacré bon moment. (Certes, c’est en partie dû au fait qu’il ne dure pas assez longtemps pour risquer de devenir obsolète, ce qui serait probablement le cas s’il était beaucoup plus long.) De toute évidence, le groupe a la passion, la chimie et le talent pour transformer le projet en quelque chose de vraiment valable; s’ils sont capables d’apporter plus de variété et d’audace à leur prochaine sortie, ils le feront très probablement.