C’est à l’occasion de leur dernier concert parisien, le 15 juin au Supersonic, que Mamusicale a rencontré le duo PHARMS.
Bonjour Pierre, bonjour Thomas et merci d’avoir accepté cette rencontre.
Tout d’abord, quel est l’origine de votre nom PHARMS ?
Thomas : au départ on souhaitait s’appeler Baltimore, comme la ville qui exprime un mélange de plein de styles et représente le mélange de nos deux styles, Pierre plus folk/rock et moi plus électro. Mais un groupe plus installé avait déjà fait ce choix ! Finalement on a pris les lettres de nos 2 prénoms, après différentes propositions on est tombé d’accord sur PHARMS.
Le projet PHARMS existe depuis quand ?
Thomas : Le groupe à deux ans, avec la même formation, notre premier EP est sorti en mai 2017 et le premier concert en juillet 2017. Mais notre amitié date des bancs de l’école primaire en Savoie.
Vous avez eu des projets communs auparavant ?
Pierre : Non, Thomas était DJ, électro, house, de mon côté j’ai eu plusieurs projets rock/pop, Grand-Boulevard, Lady Kill, Arcole. C’est avec PHARMS que le mélange électro, rock/folk a débuté.
Vous avez un EP en préparation ?
Thomas : l’EP est pratiquement prêt, mais on vient d’y ajouter un cinquième morceau que l’on finalise. C’est parti d’une collaboration avec une graphiste lyonnaise Cara Mia, qui fait des illustrations autour de petites phrases sous forme de jeu de mots. Elle nous a demandé de faire un morceau en s’inspirant d’une de ses œuvres.
Et il sortira quand ?
Pierre : Avant la fin de l’année … mais en réalité on souhaite sortir morceau par morceau avec clip, visuel réalisé par Cara Mia et des collaborations avec des artistes avec qui on aimerait travailler. On va organiser une actualité autour de chaque morceau.
Le projet PHARMS est géré uniquement par vous deux ?
Thomas : Jusqu’à maintenant oui, mais nous avons un manager depuis peu, Nicolas Raullingstone.
Nicolas : Je viens tout juste d’arriver dans le projet, notre collaboration débutera vraiment à la rentrée avec l’arrivée des nouveaux titres.
Vous prévoyez également un concert avec chaque sortie de morceau.
Pierre : Oui c’est ce qui est prévu.
Thomas : On a fait quelques dates sans avoir d’actu mais le but est de relancer la machine à la rentrée.
Vous n’êtes pas géographiquement proche, comment vous organisez vous pour écrire et composer ?
Pierre : Pour les textes au départ c’était moi, maintenant Tom intervient de plus en plus. Pour les compos, chacun compose de son coté, çà peut-être simplement l’idée principale ou intro couplet refrain, on teste si l’autre ressent quelque chose et ensuite chacun retravaille et met sa patte. Très souvent on finalise ensemble.
Thomas : On se réunit avec le magnéto. Pour mixer et finaliser c’est ensemble.
Pierre : Après on retravaille beaucoup les morceaux en les jouant en concert, comme ce soir on jouera « Accident elle », ce qui pourrait amener à le retravailler avant sa sortie.
Quels sont vos parcours musicaux depuis l’enfance ?
Pierre : Mon père ne voulait pas que je fasse de la musique. Avec Thomas, on a commencé le piano ensemble, mais j’ai vite arrêté, le solfège me saoulait. C’est vers 14 ans que je suis tombé sur une guitare et là tout a vraiment commencé.
Thomas : Mes parents étaient ni pour ni contre. Comme Pierre, j’ai arrêté à cause du solfège et j’ai également repris la musique vers 13/14 ans. Ensuite j’ai fait une école à Aix-les-Bains, de musique actuelle qui forme à la scène qui fait faire beaucoup de live. C’était très formateur.
Et à 14 ans vous écoutiez quoi ?
Thomas : Les Doors et Muse énormément
Pierre : J’étais très Red Hot Chili Peppers et Muse également, beaucoup les années 70.
Thomas : Janis Joplin, Jimi Hendrix et tous les standards rock des 70’s.
Votre dernier concert en tant que spectateur ?
Pierre : Buvette au Point Ephémère … c’était énorme. J’ai pris les places sur un coup de tête, je ne connaissais qu’un morceau du dernier album et je me suis pris une claque monstrueuse. J’ai adoré ! Je vous conseille d’écouter.
Thomas : Je ne sais plus dans quel ordre mais c’est soit Bon Iver au Pitchfork ou Tigran Hamasyan au Trianon. Ça date, quand tu n’es pas sur Paris c’est plus compliqué de voir des concerts.
Votre invité rêvé pour partager votre scène ?
Thomas : Justin Vernon de Bon Iver, qui est un mec qui touchent à tout. Ou Kanye West pour être sûr de remplir la salle (rires).
Et dans la même lignée, une scène de rêves pour jouer ?
Pierre : C’est jouer dans l’espace (rires). Une grosse scène de festoche, ça me donne très envie !
Thomas : Plutôt un truc tamisé, le soir, pas avec énormément de monde mais une bonne jauge comme l’Olympia.
Pierre : Le Trianon par exemple me fait rêver, ça fait grande salle tout en restant intimiste. Ou sinon à l’Opéra Garnier, les morceaux de PHARMS avec orchestre symphonique, ça serait un super délire !
Vous avez des souvenirs marquants d’un de vos concerts ?
Thomas : Le souvenir qui ressort c’est au Point Éphémère avec les rencontres d’Hadrien (Malilat) guitariste d’Uppermost et Kleim (Aubert) le bassiste de Minuit au point Éphémère.
Pierre : Il y a eu un précédent concert au Supersonic ou j’ai pété quelques cordes sur la fin, compliqué d’assurer les solos !
Thomas : Il y a également notre tout premier concert, à l’International, devant vraiment pas grand monde ! C’était compliqué.
Comme vous vous connaissez depuis si longtemps, donner moi une qualité et un défaut de votre binôme.
Pierre : La qualité de Thomas : c’est quelqu’un de très cultivé, qui te parle de plein de trucs avec plein de noms que l’on ne retient jamais dans des domaines comme la musique, le design, le graphisme. Il s’adapte facilement à son interlocuteur. Il m’épate.
Le défaut : ses chemises (rires), franchement je ne sais pas.
Thomas: La qualité de Pierrot : sa capacité à s’adapter à tout type de situations, il rebondit super bien alors que moi je serais tétanisé.
Le défaut : Il n’est pas du matin (rires), en fait c’est un défaut que l’on a en commun. Si, il veut toujours changer ses cordes, juste avant les concerts !
Vous prenez la route entre deux dates de concert, vous vous imaginez ou et avec quelle musiques dans les oreilles ?
Thomas : Une route en Arizona avec « LA Women » ou « Rider on the storm », la chemise au vent, ça fait rêver ! Un gros Kavinsky ou la BO de Drive également.
Pierre : De la folk aussi, sur une grosse route américaine, mais du coup il faut qu’on joue aux États-Unis …
Et pour conclure, pourquoi cette soirée au Supersonic ?
Pierre : J’avais envie de jouer une date sur Paris, ça me manquait. On voulait faire un dernier concert avant l’accalmie de l’été. Un peu comme un petit point final du travail effectué depuis le début de l’année et plus globalement sur l’univers du premier EP. Et j’aime beaucoup cette salle.
Thomas : La petite particularité, c’est aussi que VIO chante sur notre dernier morceau « Accident elle », et elle est présente ce soir en ouverture.
Merci à vous deux, je vous souhaite un très bon concert devant une salle bien garnie.
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