La saison effrayante est peut-être derrière nous, mais le death metal est toujours à l’horizon. Et tant que nous avançons dans cette vie chaotique, il est important de pouvoir compartimenter la folie constante. La musique extrême, je crois, aide à cela. Prenons par exemple le nouveau Mors Verum PE Les vivants. Une tranche de death metal qui
Le trio de mort canadien Mors Verum est là pour libérer son dernier monstre. Actif depuis 2015, le groupe n’a que deux autres sorties à son actif, une en 2015, Forêt d’endoctrinement, et un long métrage en 2019, Dérangé. Composé du bassiste/guitariste Mrudul Kamble (Distorsion gravitationnelle, Ischémique), le chanteur Lyndon Quadros et le batteur Greg Carvalho (poch, Shadöccult), le groupe a décidé de créer du death metal lugubre sur leur dernier.
Écouter Les vivants c’est comme avoir une synesthésie. Il a un son très gris. Au fur et à mesure que l’éventail des groupes que l’on pourrait qualifier de « death metal dissonant » s’élargit, cela devient de plus en plus évident. La dissonance est quelque chose qui manque d’harmonie et qui apparaît comme atonale. Cela a été un bon ajustement pour décrire des groupes comme Les dents et Tombeau en résine, et il convient ici aussi. Les vivants est un EP lugubre rempli de brutalité et de riffs brumeux. Plus de cinq morceaux Mors Verum battent et brutalisent les sens.
Les noms des morceaux agissent comme une sorte d’orthographe de commande : « Inside Death’s Womb Purge The Living », et c’est parce que cet EP est un album concept. Mors Verum en tant qu’auditeur pour méditer sur la vie en tant qu’artefact de la mort. Quelque chose d’une étape transitoire entre l’existence consciente et l’inconscience.
En commençant par « Inside », le groupe ne tarde pas à se mettre au travail. Pas d’intro à froufrous, juste du death metal dur et lourd. La piste n’est pas seulement une ruée aveugle vers l’avant cependant. La morosité et le malheur que Mors Verum mélangent sont ce qui lui donne vraiment ce sentiment de ciel couvert. C’est un sentiment qui s’attarde à la fois et qui roule à d’autres. La fin de inside qui glisse en est un parfait exemple, suivie de l’intro très doom de « Death’s », c’est même un peu funèbre. Cependant, le morceau passe à un morceau de death metal complet qui sonne comme un signe du vide.
« Womb » s’ouvre doucement, emporté par des volutes de vent qui sonnent comme s’ils criaient d’un canyon froid. C’est un morceau ambiant qui brise les choses et donne à l’auditeur quelques instants pour méditer sur le concept de l’EP avant que « Purge » ne commence.
« Purge » est un morceau qui sonne immédiatement épique et lourd. Dominant, même. C’est comme si elle faisait signe d’en haut une mer grise de nuages. Et au fur et à mesure qu’il avance, une tempête de plus en plus grosse s’intensifie jusqu’à ce qu’il y ait une averse torrentielle. Finalement, la tempête éclate et nous terminons sur « The Living ». Il n’y a eu aucun espoir dans ces derniers morceaux alors ne vous attendez pas à ce que cela se passe heureux. « The Living » démarre et pourrait être le morceau le plus brutal de l’EP. C’est une tranche de misère chargée d’explosions qui flirte de très près avec Deathgrind. C’est le morceau où l’EP s’ouvre comme un gouffre et l’avale tout entier. Une fin appropriée à un EP très brutal.
Mors Verum est une phrase latine au cas où on ne l’aurait pas déjà deviné. Il paraphrase « la vérité dans la mort ». Avec Les vivants étant un album sur la conscience et l’inconscient, il est évident que le trio a un thème en cours et que c’est plus qu’un simple nom. Si vous avez un goût pour le côté sombre de la philosophie ou simplement pour le death metal, il est temps de vous y plonger. Celui-ci est aussi sombre que brutal.
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Les commandes physiques seront bientôt disponibles à la commande sur Total Dissonance Worship
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