Mister Février fait le Zèbre et réveille la chanson française !

Crédit photo : Thomas Bader

On ne croise pas tous les mois un auteur comme Mister Février !

Excellente raison pour Mamusicale, de ne pas rater cette belle occasion d’approcher un pianiste qui réhabilite avec autant d’élégance la chanson française à texte. Et il y a de quoi se montrer enthousiaste ! Ce mercredi soir, 3 juin, le cabaret cirque, le Zèbre de Belleville, accueillait Mister Février, pour la présentation de son nouvel album, “Mister Février” dont la sortie est prévue pour le mois d’octobre 2015.

Cette belle rencontre offre également à Mamusicale, le plaisir de vous faire partager l’interview qui a précédé le concert en vous associant à ce concert événement. Avouons le sans réserve, à l’écoute de ce concert, on se surprend à regretter que février ne compte que 28 jours voire 29 quand il tient la grande forme !

Il serait cependant réducteur de résumer Mister Février à une simple tête d’affiche, car Mister Février c’est une équipe fidèle, constituée de André Margail à la guitare, Patrick Felices à la basse et Jimmy Montout à la batterie. Une dream team talentueuse, soudée autour de son chanteur, et bien décidée à nous offrir ce soir là, un concert de rock énergique où s’enchaînent guitares, rythmique charpentée et piano inspiré.

Les compositions de Mister Février possèdent une puissance mélodique, une écriture exigeante où paradoxalement le tragique (Le parachutiste, Je ne t’aime plus), la nostalgie et la gravité (Les bords de mer anglais, la très sensuelle « Femme Lune », Novembre, L’histoire d’une histoire) côtoient un optimisme et un espoir (le superbe  « Nowhere Child »). Au fil des morceaux, une évidence s’impose, Mister Février possède cette faculté d’entourer ses compositions, d’un climat, d’une atmosphère qui permettent au rythme de ses mélodies de s’imprimer durablement dans les mémoires.

Cette mise en scène offre à ses titres un relief, qui indéniablement, constitue son originalité et sa marque de fabrique. Mais c’est bien sur scène que Mister Février dévoile son appétit de vivre et sa véritable personnalité. Docteur Jekill et Mister Hyde. Le Mister Février des villes et …des chants !

Et là pas d’ambiguïté, Mister Février est chez lui et surprend par l’étendue de ses capacités. C’est un pianiste on l’a dit, mais aussi un chanteur décomplexé, qui ose, assume et défend ses compositions en donnant tout. Sans retenue, sincèrement et avec spontanéité. L’émotion et l’étonnement sont visibles dans la salle. Ses inspirations l’accompagnent et font fusionner dans un même brasier, Jacques Brel, Claude Nougaro, les Beatles, Paul McCartney, Elton John, Nick Cave et le Creedence Clearwater Revival. Une flamme pas prête de s’éteindre ! Mister Février agit comme un révélateur et réhabilite la chanson française en lui permettant ici, de signer son grand retour.

Pour les absents de ce mercredi 3 juin, une séance de rattrapage est prévue. Mister Février sera présent le lundi, 15 juin au Café de la Gare. Précipitez vous pour ne pas rater le train une seconde fois !

En marge du concert, Mamusicale a rencontré Mister Février, peu avant de monter sur scène. L’occasion pour nous de mieux comprendre le personnage.

Bonjour, nous avons écouté avec attention ton futur album, “Mister Février” dont la sortie est prévue pour octobre 2015. Cette première écoute traduit un travail important tant dans la composition que dans l’écriture. Nous souhaitons donc te poser quelques questions pour permettre au public de découvrir ton univers musical.

Quels sont les groupes ou artistes qui t’ont donné envie de monter sur scène ?

J’ai vu Elton John sur scène à 14-15 ans. C’est un des personnages qui m’a bouleversé et qui a été ma première révélation de scène. Un auteur compositeur immense et généreux. C’est la source de mon inspiration, j’ai fini par assumer que je venais de là.

Par la suite je me suis plus orienté vers le rock et la chanson française. Au delà de Elton John, mes inspirations vont vers les artistes généreux qui prennent des risques, osent et ne renoncent pas. On peut citer Nick Cave & The Bad Seeds, Brel, Nougaro, Radiohead et ma filiation avec Jean Claude Dreyfuss.

Parle-nous de tes musiciens ?

Plus que des musiciens, c’est une vraie équipe, des amis fidèles et investis.

Nous nous sommes rencontrés dans des circonstances très diverses. André Margail le guitariste nous a présenté Jimmy Montout le batteur et Patrick Felices le bassiste.

Comment travaillez vous ensemble ?

C’est très physique, je les fouette ! (rire)… Non, nous avons une relation de confiance, je compose et j’écris mes chansons. J’apporte le texte et la musique sauf pour le Parachutiste (musique : Jérémie Kisling). On se partage les arrangements, et en studio chacun amène sa patte ce qu’il ressent sur le titre. On procède par évidence, on laisse tomber quand ce n’est pas évident

Pour la Femme Lune, tout s’est enchainé. Pour le Parachutiste, c’est un travail de recherche, un travail collectif qui a abouti et s’est orienté dans une même direction. Ensuite, cela dépend de l’histoire de chaque titre.


Ce nouvel album “Mister Février” correspond t’il à tes attentes ?

Tout à fait. Il correspond dans sa diversité absolument à ce que j’attendais. Tous les ressentis exprimés par les musiciens, par moi, ou Rudy Coclet (Mixage/Mastering) y sont. L’album retrace ces moments là et est très fidèle à ce que nous avons vécu et ressenti ensemble.

Dernière question avant de te libérer. Quelle va être ton activité pour les prochains mois ? Si on se projette, où trouvera t’on Mister février dans les six prochains mois ?

En Concert au Café de la Gare le 15 juin

Ensuite, je vais jouer une pièce de théâtre toujours au Café de la Gare, du 28 septembre 2015 jusqu’au mois de mars, 2016, une pièce dans laquelle je suis acteur et musicien, qui s’appelle “Mamans” de Jérémy Manesse

Après ces représentations, nous rechercherons des dates en province et à l’étranger, pour tourner entre mars et mai 2016.

Nous te remercions de nous avoir accordé cette interview et nous te retrouvons tout de suite sur scène.

Merci