En pleine tournée, débutée en octobre, et pour présenter les morceaux de son nouvel album « Sous les brûlures, l’incandescence intacte », sorti en septembre, MADEMOISELLE K faisait escale le samedi 9 décembre à Massy dans la salle Paul B.
Il est 21h25, les lumières s’éteignent pour laisser la place à une bande son. Le thème : « Tu fais quoi pour aller mieux ?», beaucoup de spectateurs présent ce soir connaissent la réponse, je vais voir MADEMOISELLE K !
Elle arrive avec ses trois musiciens (Pierre-Antoine Combard : basse /guitare, Colin Russeil : batterie et Jérémy Poirier-Quinot : clavier/flûte) et débutent par « Bonjour, Bonjour ». Preuve que l’on peut faire du rock et être poli ! Les premiers morceaux, tirés du dernier album, « Hypnotisés vers la lumière », « On s’est laissé » et le titre éponyme de l’album sont teinté de synthés mais le potentiel rock du groupe domine. Leur objectif, comme le clame Katerine, c’est 40 millions de soleils. Sur scène, MADEMOISELLE K nous transmet sa rage, son énergie, cette incandescence que l’on sent toujours présente. Même avec la flûte traversière sur « R U swimming » et l’influence pop-électro apportée par Jérémy, l’esprit rock habite la prestation pêchue et qui envoie. Avec « J’ai pleuré », les spectateurs sont tristement charmés et adhérent aux paroles « Qu’la mort n’éloignera pas nos âmes ». Puis un retour en 2011 avec « Jouer Dehors ». Moment très fort, le public reprend en chœur le refrain.
Petits détours par la langue de Shakespeare avec « Suckin my brain », « Morning song », « Glory » et « Sick », sur certains morceaux MADEMOISELLE K lâche la guitare pour la basse et inversement pour Peter. La complicité entre ces deux-là sautent aux yeux, il y a un vrai bonheur, de jouer ensemble, qui se communique à l’auditoire. Ajouter un son de qualité (Bertrand) qui crache et un light show (Fabien) d’une beauté presque poétique et super rythmée, ce concert de MADEMOISELLE K est une réussite complète.
Et ce n’est pas terminé ! Arrive «Ça ne sera pas moi » qui parle si bien d’elle, en recherche d’apaisement elle reste une écorchée. C’est aussi mon ressentit pour sa performance, la recherche de la maîtrise sans perdre la folie, la spontanéité, l’envie. Pour « Ça me vexe » la basse est abandonnée et est joué à deux guitares avec une furieuse énergie qui ruisselle sur le public chauffé à blanc. MADEMOISELLE K termine par un très long et si bon « Final ». Avec ces trois titres enchainés, l’énergie et l’émotion atteignent un sommet. La salle est emportée et ne cache pas son plaisir.
On est touché, ému, par la sensibilité, la fragilité de Katerine. Elle donne tant en extériorisant comme une tristesse enragée qui pourrait se traduire par :
On ne voit pas un concert de MADEMOISELLE K, on le vit.
Pour le rappel et comme une cerise sur un gâteau dédié à la séparation, elle surprend avec une version très rock de « Porque te vas ». Un excellent concert d’1h40, qu’il serait délicieux de retrouver sur un CD. La tournée de MADEMOISELLE K continue, pour connaitre les dates et suivre son actualité : Facebook Mademoisellek.fr
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