Peux-tu te présenter en quelques mots pour Mamusicale?
Je m’appelle Lucile. Je suis chanteuse, musicienne. Et on a créé un projet avec Antoine Arroyo, et Thomas Milteau, ici présent. Lucile, c’est le nom d’une personne mais c’est vraiment un groupe. On compose et on écrit tous les trois.
Et depuis peu il y a un petit nouveau, c’est notre guitariste, Romain Rousselière.
Qu’est-ce que tu écoutais comme musique étant enfant?
J’écoutais essentiellement du blues, B.B. King, Muddy Waters, les Starbones, Etta James, Billie Holiday. J’ai eu cette culture par mon père (ndlr : l’harmoniciste Pascal Mikaelian). C’est cette musique qui m’a donné envie de faire ce métier.
Comment es-tu arrivée à la musique?
J’ai grandi dans ce milieu de par mon papa, même si il n’avait pas envie que je fasse ce métier.
On t’a connu avec la formation Bako’s family, est-ce que ce projet continu ?
Bien sûr parce que c’est un projet qui me tient à cœur car je joue avec mon père, il y a les liens familiaux et c’est un musicien que j’adore. On est bien au-delà du lien père fille. On est en totale symbiose. C’est d’ailleurs grâce à Bako’s family que j’ai rencontré Thomas et Antoine.
Pour moi c’est important de continuer ces 2 projets car ce sont deux projets bien distincts avec une musique totalement différente, même si les sonorités sont communes. La Bako’s family c’est plus blues électro, et Lucile qui voit le jour depuis quelques mois, a un style blues, pop, un peu rock et un peu soul aussi. Sur “give it up” par exemple, il y a pas mal de cœurs au début de la chanson.
Et comment se passent les compositions?
On travaille en noyau c’est-à-dire que chacun travaille et on partage nos idées. On peut trouver la chanson en une heure qu’on va enregistrer dans la foulée et parfois ça prend un peu plus de temps.
Les chansons sont en anglais, est-ce un choix ou une évidence?
Effectivement beaucoup de gens nous en parle et nous dise que nous sommes français donc on devrait chanter en français. Je suis tout à fait d’accord avec ça mais par rapport à la musique que l’on fait, l’anglais passe beaucoup mieux, c’est une façon de chanter qui n’est pas la même, ce n’est pas le même ressenti.
Quelles sont tes références musicales actuelles?
The Black Keys, Jack White, The White Stripes. Et dernièrement on est allé voir Prince. J’aime beaucoup aussi Lenny Kravitz, c’est un style et un univers que j’aime bien. Avec quel artiste aimerais-tu faire un duo? Thomas : même si on vient tous du blues, on a des goûts et des univers différents donc on partage beaucoup entre nous. L’essentiel c’est de partager la musique. On n’est pas intéressé de faire juste un featuring. Et ce ne serait pas forcément avec un artiste, ça pourrait être des gens qui ont des compétences artistiques autres que la musique. Ce qui nous intéresse c’est le savoir-faire de chacun et de le partager à plusieurs.
Lucile : et le plus important c’est que ça marche humainement.
Quelle chanson pourriez-vous reprendre et mettre à votre sauce?
On a repris une chanson récemment, c’était d’ailleurs une idée de Thomas, c’est la chanson “Sugar Man” de Sixto Rodriguez. Le texte est magnifique. On a rajouté notre patte et on se l’est bien appropriée.
Quel est votre dernier coup de cœur musical?
Thomas : moi c’est The Do. Ils sont toujours dans la recherche et très modernes en même temps.
Lucile : moi j’ai eu un coup de cœur pour Stromae. Je suis fascinée par le personnage. On comprend l’engouement qu’il dégage. Il est absolument bluffant. Il y a aussi tout ce côté graphique dans la tenue vestimentaire. Il y a un univers bien construit et ça me parle. Il est toujours en transe sur toutes les chansons qu’il interprète.
Quel festival aimeriez-vous faire?
En cœur : tous !!! (rires). Thomas : autant que le planning le permet. Que ce soient les petits ou les grands festivals, ce qu’on recherche surtout c’est le contact avec les gens. Lucile : c’est l’endroit idéal pour rencontrer d’autres groupes, d’autres musiciens et d’autres chanteurs que tu ne verrais peut-être pas ailleurs. C’est la diversité musicale qui m’importe surtout dans ces festivals.
Thomas : c’est aussi l’occasion de partager avec le public. C’est toujours prestigieux de jouer dans des grandes salles ou dans des grands festivals, mais au final le plus important c’est de voir des gens qui adhèrent au message que tu veux transmettre. C’est ce qui nous stimule, voir des gens de 7 à 77 ans qui aiment ce qu’on fait. Et si les festivals et les professionnels suivent, c’est encore mieux.
Quelle est l’actualité à venir de « Lucile »?
Lucile : on a déjà finalisé 3 titres qui ont été enregistrés d’ailleurs chez Antoine, c’est du fait maison. Je suis déjà très fière de ce qu’on a fait. Dans un deuxième temps, ça va être l’EP. Thomas : on essaie de faire connaître notre projet par le biais d’internet car maintenant la musique ne marche plus comme avant avec l’enregistrement de chansons et ensuite le démarchage d’un label. On a d’ailleurs eu de très bons retours sur SoundCloud. On affinera ensuite en fonction des réactions du public. On est aussi en train de monter le live.
On recherche surtout le meilleur moyen pour proposer notre musique.
Pour finir l’interview je vous propose un petit quizz :
Votre boisson préférée Lucile : le thé
Votre plat préféré
Thomas : les sushis Lucile : moi ce sera un plat auvergnat, la truffade.
La chanson qui vous donne la pêche le matin?
Thomas : c’est pas facile comme question. Allez on va dire Claude François (rires) Lucile : moi en ce moment c’est “happy” de Pharrell Williams
Quel CD emporteriez-vous sur une île déserte?
Lucile : moi ce sera le Donny Hathaway Thomas : ça n’existe plus maintenant le CD, on a nos téléphones et des clés USB (rires).
Je prendrai un vieux Donny Hathaway ou un vieux Miles Davis.
Merci à Lucile et Thomas de nous avoir fait partager ce très agréable moment autour d’un bon repas.
On peut retrouver Lucile sur la page facebook “Lucile” et sur lucile-music.com