Le superbe premier album de Syzy révèle la beauté des fardeaux de la vie : écoutez

Avec des chutes de basse qui ressemblent à des chutes libres émotionnelles, le premier album de Syzy, Le poids du mondecapture le vertige de grandir d'une manière que les mots seuls ne pourraient jamais permettre.

Cet album à couper le souffle donne l'impression d'une véritable percée pour Syzy, l'un des producteurs de musique dubstep et riddim les plus prometteurs d'aujourd'hui.

Que vous soyez prêt à l'admettre ou non, le riddim est malheureusement devenu prosaïque, victime de la répétition et de la stagnation à mesure que les artistes recyclent en masse les mêmes préréglages et arrangements. Syzy, cependant, se distingue comme un producteur anticonformiste qui insuffle à ce genre grinçant un noyau émotionnel, produisant des paysages de rêve défoncés et déchargés des attentes des autres.

Cette approche est dans la moelle osseuse de Le poids du mondedans lequel elle capture l’essence d’une génération qui porte ses émotions comme des codes QR, instantanément scannables mais infiniment complexes.

Syzy.

Agence Corson

Un point culminant indéniable est « HEART123 », qui tisse magnifiquement la basse grondante du dubstep avec le fond brut et mélodique du digicore. La production effervescente de Syzy est ici une masterclass de tension et de relâchement, avec des gouttes glitchées qui chutent comme un ascenseur cassé, pour être attrapées par des fils de synthé plus arachnéens. Pendant ce temps, la voix chevrotante de Kmoe oscille entre confessions chuchotées et déclarations audacieuses, reflétant les poussées et les attraits d'une romance naissante.

Ailleurs dans l'album, Syzy se montre avec l'étourdissant riddim mélodique « Take my energy ! ». La productrice de SoCal commence par un rappel dans sa ville natale en échantillonnant l'appel d'un diffuseur de la MLB concernant le premier coup de circuit en carrière de la légende des Angels Mike Trout en 2011. Elle lâche ensuite un banger pétillant où des synthés déformés traversent des sous-marins haletants.

La ténacité de Syzy atteint son paroxysme dans le dernier morceau cathartique de l'album, « Dancing on my own », une explosion captivante d'hyperpop qui la libère du regard critique de la société. Le morceau est un microcosme du projet dans son ensemble, un commentaire sur la lutte commune et la résilience face au brouillard de l'apathie.

Ecouter Le poids du monde ci-dessous et retrouvez le nouvel album sur les plateformes de streaming ici.

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