Nous sommes le 13 février et Mamusicale a eu l’honneur de rencontrer Jules et Loic, membre du groupe d’Isaac Delusion, pour un tête-à-tête au Point Ephémère à Paris. Tout d’abord, Isaac Delusion est un groupe parisien. Il est composé de 5 personnes : Jules (chant, clavier et guitare), Loïc (chant et guitare), Bastien (claviers et guitare), Nicolas (basse) et Cédric (batterie). Leur groupe nous invite, à travers ses trois albums à la signature pop-électro, au voyage et à la rêverie avec des chansons aux influences anglo-saxonnes et aux mélodies sucrées. Besoin de voyager à prix réduit ? C’est simple, prends ton casque, sélectionne la playlist d’Isaac Delusion et c’est parti (rires).
Très heureuse de vous rencontrer et merci de nous accorder un peu de temps. Pour commencer, je vous laisse vous présenter.
Loïc : Avec Jules, nous sommes les chanteurs et fondateur du groupe.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Jules : On s’est rencontrés au collège par le biais d’Alex, un ami d’enfance. On s’est retrouvés dans la même classe, ce qui m’a permis de faire la connaissance de Loïc.
Et c’est à ce moment-là que vous avez commencé la musique ?
Jules : Ah non, plus tard. A cette époque-là, tous nos amis faisaient de la guitare donc on s’est mis inéluctablement à en jouer aussi.
Entre Uplifter et Rust & Gold, quel album avez-vous eu le plus de difficulté à composer et pourquoi ?
Loïc : Je pense que c’est sur le deuxième album « Rust & Gold », parce qu’on a mis presque deux ans à le composer. Après le succès de notre premier album : « Isaac Delusion », qui a permis de nous révéler, il a fallu mettre la barre encore plus haute pour surprendre davantage. Après le traumatisme du Bataclan, le climat était lourd il était donc difficile d’être dans un bon mood. Pour « Uplifter » qui est sorti cette année, c’était un concept créatif très différent. Nous étions beaucoup plus détendus bien loin du contexte auquel on a fait face pour « Rust & Gold ».
Comment faites-vous pour choisir la thématique d’un texte ?
Jules : C’est surtout Loïc qui écrit les morceaux mais, sur le dernier album, on s’est mis à écrire ensemble. C’est un peu de « l’écriture automatique », Loïc chante des mélodies sur les morceaux et après des mots viennent et cela crée des connexions qu’on exploite ensuite ensemble.
Comment as-tu trouvé cet exercice d’écriture ?
Jules : J’ai adoré ça, je n’avais jamais fait auparavant ! Après je pense que je ne pourrais pas le faire tout seul. L’échange, le fait d’avoir des proposions des deux côtés et de confronter des idées, c’est très intéressant. C’est cool de construire des histoires ou des tableaux avec des mots.
On peut dire que l’écriture a développé votre complicité ?
Jules : Oui carrément !! Ça révèle un peu le fait que l’on soit dans le même état d’esprit sur la musique qu’on fait.
Dans votre dernier album, pourquoi avoir choisi « Couleur menthe à l’eau » d’Eddy Mitchell ?
Loïc : On avait envie de surprendre, de faire un truc qui s’éloignait un peu de notre univers. Nous voulions apporter une nouvelle touche à cet album.
Qu’est-ce qui est le plus important dans l’aventure d’Isaac Delusion, l’aventure humaine, la musique, les voyages, les rencontres … ?
Jules : c’est vraiment ça!!! On ne peut pas mieux résumer, tu as tout dit. La rencontre avec le public on peut préciser ce point mais aussi avec toutes les personnes que nous rencontrons sur la route, les techniciens, les musiciens…
Loïc : C’est une grande aventure humaine tout court en fait. C’est un honneur, pour nous, de vivre de notre passion. On a bien conscience que statistiquement parlant très peu ont cette chance c’est pour cela qu’on profite à fond de tous les bons moments car tout peut s’arrêter du jour au lendemain.
Selon Isaac Delusion, la plus grande figure de pop est… ?
Jules : Michael Jackson.
Loïc : Clairement, c’est grâce à lui que Jules fait de la musique (rires).
Jules : Oui déjà (rire), c’est un peu tabou d’en parler en ce moment. Mais voilà, c’est une grande figure même s’il n’a pas été tout seul à construire sa carrière. Il a été aidé par plein de génies et surtout il avait du talent.
Quel est le meilleur moment pour écouter vos morceaux ?
Loïc : Alors moi, il y a un truc que j’adore faire, c’est découvrir ma musique quand je prends le train. Je me sens en sécurité, il y a moins de chance de mourir dans un accident de train que dans une voiture (rires). Le sentiment d’être posé au fond d’un siège et d’être transporté en regardant le paysage qui défile. Je trouve que c’est le meilleur moment pour découvrir notre musique, après c’est mon avis (rires).
Jules : Oui je dirais aussi en voyage.
En vacances, vous êtes plutôt : lève tôt ou à traîner toute la journée en pyjama chez vous ?
Jules : Personnellement, ça dépend vraiment des vacances et de l’endroit où je suis.
Pendant tes dernières vacances, plutôt lève-tôt ou lève-tard ?
Jules : J’étais plutôt lève-tôt. J’étais au Cap-Vert, je me suis vachement baladé dans la campagne. Le Cap-Vert c’est vraiment un petit archipel, il y a plein de villages et d’activités à découvrir. Il faut se lever tôt pour en profiter au maximum.
Loïc : Moi je suis bloqué à 8h (rire) mon fils se lève très tôt donc, quoiqu’il arrive, à 8h je suis réveillé. Parfois je réussi à me rendormir, quand ce n’est pas le cas autant profiter de sa journée pleinement.
En soirée vous êtes du genre : Whisky, eau pétillante ou cocktails ?
Jules : Euh… Whisky sans rien, pas de coca, rien (rires).
Loïc : Je pense qu’on se rejoint bien là-dessus Jules et moi (rires).
Quel est le plus beau moment que vous avez passé ensemble ?
Jules : C’était peut-être à la Cigale mardi 11 février. C’est sûrement notre plus beau concert. On s’est regardé à un moment comme des abrutis (rires). A notre avant-dernier morceau avant la fin, Bastien était en train de faire un solo devant la scène, Nico pareil il était déchaîné sur sa basse. C’était magique, une très belle photo mentale face au public.
Loïc : Je suis d’accord, on était vraiment bien.
Et enfin pour terminer, est-ce les rencontres qui ont amenés Isaac Delusion au succès d’aujourd’hui ?
Loïc : Clairement, c’est clairement ça !
Jules : Depuis le début, il y a eu des rencontres fortuites, hasardeuses,qui ont donné lieu à des choses incroyables.
Loïc : Je ne dirai pas le contraire, on est là en même temps dans le même bateau. Nous sommes passés par mille chemins différents et c’est vrai que l’on a toujours rencontré les bonnes personnes au bon moment. C’est grâce à cela qu’on est toujours là en ce moment.
Merci à tous les deux, pour cet échange très intéressant. Avez-vous d’autres dates de concerts de prévu pour celles et ceux qui ont loupé La Cigale ?
Jules : Merci à toi Leïla.
Loïc : Carrément merci. Pour les dates on débute la tournée européenne à partir du 25 février à Londres ensuite, l’Allemagne, les Pays-Bas, Belgique, pour se terminer en Suisse le 07 mars.
Jules : Vous pouvez nous retrouver aussi à l’Olympia de Paris le 13 novembre.