Le Sénat et l’Assemblée de Californie ont tous deux approuvé à l’unanimité un projet de loi aujourd’hui (22 août) qui restreindrait l’utilisation des paroles de rap comme preuve, Panneau d’affichage rapports. Le projet de loi interdirait que les paroles soient citées dans les affaires judiciaires à moins que les procureurs ne puissent démontrer que les mots sont directement pertinents pour l’affaire en question et n’injecteront pas de préjugés raciaux dans la procédure. Le projet de loi ira maintenant au bureau du gouverneur Gavin Newsom, et il devrait le signer.
Le projet de loi exigerait également que les tribunaux tiennent compte des témoignages d’experts sur le genre d’expression discuté par les procureurs, ainsi que des témoignages citant des recherches et des études sur la manière dont un genre est confronté à des préjugés raciaux.
« En vertu de la loi actuelle, les artistes rap peuvent avoir l’impression qu’on leur lit leurs droits Miranda avant même de commencer à écrire de la musique : ‘Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être et sera utilisé contre vous devant un tribunal », a déclaré le membre de l’Assemblée Reggie Jones-Sawyer, auteur du projet de loi, sur les événements d’aujourd’hui. « Nous ne devons pas entraver l’expression créative des artistes. Malheureusement, les préjugés raciaux jouent un rôle quand on parle de genres musicaux. Les paroles de la musique rap partagent de nombreuses similitudes avec celles d’autres catégories musicales, mais sont pointées du doigt par le système judiciaire pour caractériser un artiste. AB 2799 interdirait aux procureurs de déclencher des préjugés raciaux ou de renforcer les stéréotypes raciaux et il donne aux juges des conseils sur l’utilisation de l’expression créative devant les tribunaux.
Un projet de loi similaire a été adopté au Sénat de l’État de New York plus tôt cette année. Le projet de loi californien arrive alors que les rappeurs d’Atlanta Young Thug et Gunna ont été arrêtés en Géorgie pour des accusations de RICO, et l’acte d’accusation citait abondamment les paroles de l’artiste. Au niveau fédéral, un nouveau projet de loi intitulé Restoring Artistic Protection Act (ou RAP Act) a été présenté à la Chambre; il cherche également à limiter la façon dont l’expression créative peut être utilisée contre les artistes devant les tribunaux.