En novembre 2018, le slameur Kalune, originaire du Béarn, nous livre son premier EP en solo. Un véritable envol, guidé par des textes révoltés, indignés, mais aussi porteurs d’espoir, pour celui qui en 2010 écrivait déjà pour Kery James.
Kalune, c’est une leçon de vie tout en humilité, une claque si douce que l’on en redemande. Après un accident qui l’assoit dans un fauteuil, il se voue à l’écriture, si bien qu’il quitte tout le reste pour s’y consacrer. Serait-il un nouveau Grand Corps Malade me diriez-vous ? Non. Kalune marque sa musique par un style différent. Sa voix suit un rythme plutôt lent, mais nous laisse le temps de saisir la force de ses paroles et de la gravité des sujets évoqués. Pas de temps pour le superficiel.
La première chanson de son EP trouble à première écoute, en confondant son titre, « Car paix dit aime » et le mantra Carpe Diem, ce qui donne la note à cette prise de conscience qu’il veut nous faire ressentir. Un hymne à l’ouverture, à la simplicité et à l’espoir, le tout sur une mélodie onirique sur le refrain.
« Le mal de terre » : même si le début de la chanson dénonce le « mal de l’homme » de notre génération, le refrain ne peut accepter cette fatalité qu’il semble chanter. Il s’agit d’un appel à se réveiller face à tout ce qui se précipite autour de nous : une « dictature qui se maquille en démocratie » ; mais aussi « un océan de plastique » ; sans oublier ce qui détruit l’homme, à commencer par ses propres actions individuelles, en accusant un « chagrin qui sonne faux ».
Pourtant, il appelle à l’espoir et à la réaction avec « On Recrute », troisième chanson de l’EP. Le thème de l’écologie est très présent parmi ses titres, qui fait particulièrement écho aujourd’hui avec « L’affaire du siècle » qui, cette année, attaque l’Etat en justice pour leur non-respect de leurs engagements climatiques. Son EP résonne particulièrement bien pour porter l’espoir écologique en 2019. Retrouvez toute son actu sur Facebook Instagram Youtube