Janie, c’est la nouvelle icône 2.0 de la chanson française qui nous berce et nous emporte dans son univers à la fois coloré et délicat. Nous l’avons rencontrée la veille de la sortie (29 octobre 2020) de son tout premier EP « Petite Blonde ».
Salut Julie, merci beaucoup de prendre le temps de répondre à mes questions !
Avec plaisir !
Ton premier EP sort demain, comment te sens-tu actuellement ? Un mélange d’émotions j’imagine…
En effet un mélange d’émotions, surtout avec l’annonce de Macron d’hier ! Je suis super excitée, c’est un petit morceau de moi que je lâche. C’est à la fois super excitant et super effrayant . Je suis quand même un peu blasée parce que c’est le confinement ce soir à minuit, et c’est le moment où je sors mon EP, et ça me fait un peu flipper quoi.
Et elle va se passer comment ta soirée justement? Qu’as-tu de prévu en ce soir si spécial ?
Je pense que ce soir je vais faire un petit live sur Instagram à 21h pour parler un avec les gens, voir s’ils ont des questions, jouer une ou deux chansons, et surtout attendre minuit !
Sur cet EP il y a un feat, est-ce que tu peux m’en parler ?
C’est un feat avec Foé, qui est un artiste qui a sorti un premier album, qui vient de Toulouse. On bosse avec le même réal qui s’appelle Marceau. J’ai toujours adoré ce qu’il faisait depuis le début, lui aussi. Et puis juste avant le premier confinement on s’était dit que ça serait cool de faire un duo. On ne savait pas encore si ça allait être sur mon projet ou le sien. On a fait ce duo pendant le confinement, et on a décidé de le mettre sur mon EP. C’est une chanson qui parle de l’amour virtuel, ce qui va encore être d’actualité pendant ce confinement.
À qui t’adresses-tu dans le titre « mon idole » ?
Je m’adresse à mon père, que j’ai perdu quand j’avais 19 ans, c’est une chanson qui parle de lui et pour lui.
Dans cet EP tu te livres beaucoup, dans quelle mesure la musique est une sorte de catharsis pour toi ?
En fait, je n’arrive pas trop à m’exprimer autrement que quand j’écris des chansons. C’est le média qui me permet de tout exprimer, aussi bien au niveau de la musique que des textes. C’est un peu le petit filtre entre moi et les autres, c’est comme ça que je traduis mes émotions.
Je suppose que ces émotions passent aussi dans ta pratique du piano, que l’on retrouve dans plusieurs de tes morceaux. Comment cette relation fusionnelle a-t-elle commencé avec cet instrument ?
J’ai toujours eu un piano chez moi, j’ai toujours pianoté. Après j’ai suivi des cours de solfège mais j’ai vite arrêté. Ma mère m’avait un peu forcée et leur manière de faire assez classique m’avait un peu saoulé. J’ai repris à 14 ans des cours particuliers pour pouvoir m’accompagner. Je commençais à pas mal chanter, et après j’ai continué en autodidacte. Je ne suis pas une très grande pianiste, j’ai un rapport très instinctif. J’entends des choses dans ma tête, je cherche et ça vient comme ça, je ne fais pas un truc très scolaire.
Et quel est le morceau de piano (classique ou autre) que tu adores jouer ? Avec le plus de plaisir ?
En vrai, c’est un peu tous. Je t’avoue que je joue rarement mes morceaux chez moi, j’essaye toujours d’en créer d’autres, c’est tout le temps un rapport de création.
L’année dernière tu as sorti de nombreux karaokés, notamment en duo : quel serait ton duo de rêve et vous chanteriez quoi ?
Ça serait avec Polnareff et on chanterait une de ses chansons.
Personnellement je t’ai connue grâce à la comédie musicale le Rouge et le Noir, qu’est-ce que cette expérience t’a apportée ?
Je pense que ça m’a appris le métier, on jouait quand même 5 fois par semaine pendant plus de 6 mois ! Il faut une certaine rigueur, beaucoup de travail au niveau du théâtre et de la chanson. Je n’avais pas du tout cet aspect rigoureux de la musique, c’était plus pour moi quelque chose de passionnel, un plaisir. Au final ça m’a appris plein de choses, ça m’a forgé pour la scène, ça m’a appris à vivre avec une troupe, le rapport au public, à plein de choses. Même si musicalement ce n’était pas ce qui se rapprochait de ce que je fais aujourd’hui, j’ai roulé ma bosse avec ça quoi !
Qu’est ce que tu aimerais dire à la Julie de 2016 avec le recul que tu as maintenant ?
Je lui dirai qu’il y a des trucs super chouettes qui l’attendent, qu’il ne faut pas s’inquiéter, qu’il faut qu’elle soit confiante pour l’avenir.
Quel est ton roman préféré ?
J’aime beaucoup l’Amant de Marguerite Duras.
Quel tube de la chanson française aurais-tu aimé avoir écrit ?
Oh lala tellement , c’est dur ! Je pense « la nuits je mens » de Bashung , « l’aigle noir » de Barbara, «Paradis blanc » de Berger, une ou deux de Cabrel. plein… toutes !! (rires)
C’est quoi ton plaisir coupable ?
Ce sont les Smarties en petite boîte que je mange un par un, je les mets dans ma bouche, j’attends que ça fonde, et … je fais ça tous les soirs (rires). Voilà.
Ton compte Instagram grandit de jour en jour et tu es considérée par beaucoup comme une inspiration quotidienne : qu’est ce que ça t’apporte de publier sur ce réseau social ?
ça m’apporte de pouvoir partager ma musique. Le plus beau dans les réseaux c’est de partager sa création. Le reste je ne sais pas si c’est très utile, mais en tout cas je suis contente d’avoir une base bien solide depuis longtemps, qui est là pour mes chansons et ça c’est trop chouette.
Tu es assez attirée par l’univers pictural, est ce que ça a aussi un lien avec ton affection pour Instagram ?
En fait j’ai toujours fait pas mal de photos quand j’étais plus jeune (skyblog et tout,) j’avais pas mal de copines qui faisaient des photos. J’ai toujours adoré ça, c’est vrai que c’est un bon média pour partager ça. Je trouve ça super important dans mon projet musical, d’avoir ce rapport à l’image. Finalement j’adore écrire une chanson, puis réfléchir à la cliper.
Est ce que tu as un message à faire passer ? À ta communauté peut-être ?
J’espère qu’ils aimeront cet EP, et qu’ils pourront se retrouver dans cette période un peu compliquée.
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