C’est le grand retour de l’enfant prodige de la scène ! Avec son nouvel album “JUMP”, Nina n’a pas peur de bousculer les codes, mais surtout de se dévoiler. 12 morceaux qui chamboulent les styles, 4 duos d’exception.
Nina Attal se produira le 2 octobre au Café de la Danse accompagnée de ses 7 musiciens/choristes. Amoureuse de la scène et du public depuis son plus jeune âge, c’est une artiste sincère et passionnée que je rencontre.
Bonjour Nina !
Hello Camille !
Ta rentrée musicale s’annonce riche avec la sortie de ton nouvel album JUMP, un titre évocateur.
Dernier album Wha en 2014 puis en 2016 Verso un Ep.
Est-ce une nouvelle Nina Attal que l’on découvre dans ce 12 titres ? Un saut, une nouvelle énergie, une prise de risque …
C’est exactement ça. C’est un album que j’ai mis beaucoup de temps à écrire. Le dernier, “Wha” date de 2014. J’ai mis du temps à savoir vers quelle direction je voulais aller. Cet album représente un “grand saut” vers quelque chose de plus personnel. C’est une prise de risque mais il représente ce que j’ai envie de faire, et ce que j’ai envie d’être.
En 2016 tu avais écrit un texte en français “Indélébile” aujourd’hui avec “Laisse moi le temps” et “Face au mur” tu récidives. Quelle sensibilité as-tu avec les textes en français ?
Je n’en ai pas beaucoup fait, mais l’inspiration vient petit à petit, car j’aime de plus en plus. Sur cet album, je me dévoile beaucoup plus, j’évoque des choses très personnelles, notamment par rapport à mes parents, leur enfance… ce sont des aspects qui font partie de moi, qui m’ont construite, c’est une source d’inspiration. Je voulais donc que ce soit lisible par l’auditeur, c’est pour cela que j’ai choisi d’écrire en français, pour que mes chansons aient plus d’impact.
La musique urbaine revient très fort sur le devant la scène française. Est-ce aussi une inspiration de composition pour toi ?
Tout à fait. Ce sont des influences récentes, que je tiens de mon père à vrai dire ! (rires) Il m’a fait découvrir beaucoup de morceaux qui nous ont aidé pour la construction de l’album. A travers ce style, il y a un aspect qui tranche du reste. Dans “JUMP”, la musique urbaine apporte une touche plus brute à mes chansons.
Dans ce nouvel album, tu as quatre featuring avec Beat Assailant, Andréa Durand, Anais et Benjamin Siksou. C’est la première fois que tu inclues des duos dans un album. Ces artistes diffèrent d’ailleurs assez de ton style d’origine. 4 duos d’un style différent. Était-ce pour toi une façon d’enrichir ton répertoire musical et de mélanger les styles ?
Oui c’est la première fois, mais j’avais cette envie de collaborer depuis longtemps. J’ai écris tous les morceaux, mais ici ce qui était intéressant, c’était d’aller chercher la singularité de chacun de ces artistes pour les associer à ma musique. Et c’est alors que des moments magiques se passent. Si je fais de la musique, c’est pour partager, que ce soit avec le public ou avec les artistes.
Tu es une passionnée de la scène, du live… lorsque tu composes des chansons, réfléchis-tu à ce qu’elles vont donner sur scène ? Est-ce que tu retravailles tes chansons studio pour donner une version différente en concert ?
Je le faisais beaucoup avant, je ne pensais qu’au live. Cependant, pour “JUMP”, j’ai changé de perspective, je n’ai pas pensé à la scène. C’était une prise de risque mais c’est ce que je voulais pour cet album.
Toutefois, j’adore encore les réarrangements des chansons à faire pour un concert. Car moi-même, j’aime lorsque les artistes développent leurs morceaux en live. Je travaille donc dur pour amener une note différente et permettre aux spectateurs de voir autre chose, une couleur différente de l’album.
Un album enregistré en live un jour ?
J’aimerais beaucoup, c’est un projet éventuel pour les années à venir.
Vous êtes 7 sur scène, vous travaillez ensemble sur les albums. C’est un véritable travail de groupe. Comment ça se passe ? Est-ce important pour toi cette cohésion et cette diversité ?
C’est un peu la mafia familiale ! (rires) Il y a mon frère, mon mari, ma belle-sœur… mes parents travaillent avec moi en dehors de la scène. C’est une véritable relation de confiance qui n’est jamais ébranlée. Je suis têtue, je sais ce que je veux, mais il y a un vrai dialogue bienveillant entre nous. C’est très important dans ce métier.
Depuis 10 ans que tu fais de la scène, quelle est ta vision de la scène française, la difficulté face aux grands nombres de projets émergents ?
C’est une difficulté réelle, il y a de plus en plus de groupes, d’artistes… maintenant grâce au Home Studio, tout le monde peut faire un album chez soi. Je suis artiste indépendante, en auto-production depuis 10 ans, donc je mets un point d’orgue à remercier ma fan base, ou les gens qui font la démarche d’aller découvrir en concert un artiste qu’ils ne connaissent pas, qui n’est pas médiatisé. Cette curiosité fait vivre la culture, il y a des milliers de groupes qui ne vivent que de la scène grâce à cette audience. Je défends beaucoup cela car c’est quelque chose qui me tient beaucoup à cœur.
Le 2 octobre tu te produiras à Paris au Café de la Danse pour présenter ton nouvel album, unique en son genre. As-tu préparé un nouveau show qui, comme ton album, se démarquera de tes anciens concerts ?
Nous jouons les nouveaux morceaux sur scène depuis le mois de juin, pour les tester un peu auprès du public, car nous avions cette date parisienne en ligne de mire. Nous allons donc jouer toutes les nouvelles chansons lors de ce concert le 2 octobre. Mais le plus important, c’est que toutes les personnes qui ont collaboré pour cet album, seront présentes ce soir-là. Sur certaines chansons, j’ai inclue un quatuor à cordes tenu par 4 femmes qui seront avec moi au Café de la Danse. Ce sera la première fois que je me produirai avec des cordes sur scène, je suis impatiente ! C’est assez rare d’avoir tout le monde avec soi lors d’un concert, donc c’est une soirée à ne pas manquer.
Tu t’exportes très bien à l’étranger (Suisse, Canada, Allemagne…)Tu fais beaucoup de concerts en Allemagne, es-tu attachée au public allemand ? Qu’est-ce que ça représente pour toi de jouer à l’étranger ? As-tu d’autres pays en vue ?
Voyager avec ma musique, ça représente le Saint Graal pour moi ! (rires) J’ai un label en Allemagne, j’ai l’occasion d’y aller très souvent. Le public allemand m’accueille très bien à chaque fois, ils apprécient ma musique. Ils sont très curieux, et cela rejoint ce que je défendais tout à l’heure, c’est-à-dire, la mise en valeur des groupes non médiatisés. Ils sont partisans de la découverte, c’est toujours un public nouveau, je prends beaucoup de plaisir, j’y retourne d’ailleurs la semaine prochaine au Reeperbahn Festival ! Je pense également au Canada et aux Etats-Unis pour d’éventuels futurs concerts. Chaque artiste a envie de faire découvrir sa musique au monde.
L’actualité de Nina Attal pour les prochains mois ?
C’est vraiment la sortie de l’album, les concerts. Le plus gros de la tournée sera en 2019.
Un rituel avant de monter sur scène ?
Un cri de guerre, et un petit bouchon de rhum avec l’équipe !
Un dernier mot sur ton album, que représente t-il pour toi ?
C’est l’album de la maturité pour moi, celui où je me dévoile, où je me teste. C’était également pour moi le moyen de remettre mon instrument, la guitare, au centre de mes morceaux. Cela représentait beaucoup pour moi. Dans “JUMP”, je suis moi-même.
Et c’est avec enchantement que l’on découvre cette nouvelle Nina !
Pour suivre ses prochaines dates de concerts et son nouvel album, rendez-vous sur ninaattal.com. En attendant, découvrez le coup de cœur musical et visuel de Mamusicale : le nouveau clip de Nina “Laisse moi le temps”