Jospeh Chedid porte ce nom que tout le monde connait, mais a un univers bien à lui. Il revient avec un nouveau projet qui regroupe la musique, la peinture et un projet cinématographique. Il nous présente son nouvel album « Source » avec la sortie de son 1er single « Guérir »
Tu as commencé la guitare et la batterie très jeune et tu as composé dès l’âge de 14 ans. Était-ce réellement une vocation ou une évidence en ayant baigné dans un univers musical de par ta famille ?
Je pense que c’était une réelle vocation puisque je suis encore là maintenant, avec tout ce que ça comporte de difficultés et de sacrifices. Ça demande beaucoup de temps et d’implication. L’héritage de la famille est une grande force et un trésor mais c’est aussi un poids, car il y a des comparaisons qui se font forcément.
Comment arrive-t-on à se différencier des autres membres de la famille ?
En étant soi-même le plus possible, en faisant sa propre expérience. On se rend compte au fur et à mesure de ses points communs mais aussi de ses différences. On poursuit sa route en s’affranchissant d’une certaine comparaison. C’est aussi difficile de se différencier de sa propre famille que des artistes en général. Il y a énormément de propositions et beaucoup de gens talentueux. Si tu es un peu curieux et que tu as accès a plein de choses et plein d’artistes, tu vas voir que ça marche super bien pour certains et tu es tenté de prendre le même chemin. Comme avec mon frère Matthieu d’ailleurs, on pourrait se dire oui c’est la bonne voie puisque ça se passe bien pour lui. Ça va être la même chose pour un artiste que je ne connais pas mais que j’admire. Finalement, tu te différencies en suivant ton propre chemin.
Tu sors la 1ère partie de ton album qui s’appelle « Source » ? Peux-tu nous parler du principe ?
Cet album « Source » parle de comment on fait à 30 ans pour vivre à notre époque et trouver sa source. Ça peut être de la méditation pour certain, que je pratique depuis quelques temps. On a tous un travail à faire sur soi-même. Plus on est dans son chemin, au lieu de regarder le chemin de l’autre, plus on est dans sa vérité. Ce projet se décompose en 3 parties. Ça permet de créer une narration. C’est un album assez riche et éclectique. C’est une manière de découvrir l’album au fur et à mesure et sur la durée. Je trouve que c’est un format un peu plus adéquat à notre mode de consommation actuelle. La raison principale est que je fais ce disque en indépendant, je l’ai produit moi-même, sans label. C’est aussi une manière d’en parler sur l’année, d’avoir plusieurs rendez-vous et de construire quelque chose en parallèle. Je monte une exposition de peinture en lien avec cet album. Il y aura des toiles en fonction des morceaux, et un film est en préparation également. Tout le projet et tout ce qui s’articule autour est très riche et très diversifié.
Avec un nom comme Chedid, pourquoi sortir son disque en indépendant et non pas avoir demandé à un label ou à une maison de disque?
Je suis allé voir quelques maisons de disque, et personne n’a donné suite. Je n’ai pas trouvé l’écho. Les gens sont très attachés au regard des autres et à l’image qu’ils renvoient. Tant que je ne serai pas dans une case bien précise, les gens auront du mal à me distinguer mais de par les réseaux sociaux, je touche des gens en profondeur et ça me donne beaucoup d’espoir.
Quelle est ton actualité à venir ?
Je serai le jeudi 7 mars aux trois Baudets à Paris et normalement la 2ème partie de mon disque sort le 21 mars et la 3ème partie le 21 juin. Cet été la sortie de l’album. Les 3 parties sortent en digital alors que l’album sortira en physique avec un CD et un vinyle. Et je continue bien sûr de travailler sur mon exposition de peinture et le film. C’est un projet très prenant qui apportera une grande diversité.
Merci beaucoup Joseph, ce fût un grand plaisir de te rencontrer et on te retrouve le 7 mars aux trois Baudets à Paris. Retrouvez toute son actu sur Facebook Youtube