Radiohead aurait pu suivre fièrement les années 1995 Les courbures avec quelque chose de sensiblement similaire. Après tout, cette deuxième collection a dépassé son prédécesseur Pablo Miel dans presque tous les sens, avec suffisamment de dynamisme créatif, de succès commercial et d’éloges critiques pour devenir l’un des disques de rock alternatif / indépendant les plus importants de tous les temps.
Alors, pourquoi ne pas simplement répéter la formule ? Parce que Radiohead n’a jamais été du genre à se reposer sur ses lauriers ou à sacrifier la véracité, la signification ou l’innovation pour une renommée et une fortune facilement acquises. Au lieu de cela, ils ont conçu leur opus art-rock prophétique : D’accord Ordinateur. Sorti le 21 mars 1997, il s’agissait d’un saut artistique plus risqué mais encore plus remarquable qui, tout en se sentant toujours à l’aise à côté de son prédécesseur, s’est avéré changer la donne à plusieurs égards.
En s’appuyant sur un éventail plus large de techniques de composition, en soulignant les préoccupations externes sur les confessions internes et en expérimentant des structures de chansons, le LP a simultanément modifié les frontières de la musique rock et anticipé les malaises politiques, technologiques et sociaux à venir. Aujourd’hui, il perdure comme une merveille sonore et thématique.
Naturellement, D’accord Ordinateur a été écrit en réponse à de nombreuses choses, y compris l’accent mis par son précurseur sur la tristesse intérieure. Tel que réimprimé dans Radiohead : le guide completle batteur Phil Selway a estimé que «Les courbures était un album introspectif… il y avait énormément d’introspection. Refaire ça sur un autre album serait atrocement ennuyeux.
De même, le chanteur/forgeron Thom Yorke a dit NME en décembre 1995 : « Vous savez, le plus important pour moi, c’est que nous pourrions vraiment nous rabattre sur un autre disque moribond, misérable, morbide et négatif, comme les paroles, mais je n’en ai vraiment pas envie du tout. »
Ayant l’intention de regarder vers l’extérieur pour leur prochain projet, le groupe s’est inspiré de ce qu’ils avaient vécu et ce qu’ils voyaient se passer autour d’eux. Par exemple, les tournées de concerts exhaustives et les cycles promotionnels consuméristes pour Les courbures les a fait se sentir quelque peu désengagés et inauthentiques. « J’étais fondamentalement catatonique [while on tour]. La claustrophobie – n’avoir aucun sens de la réalité du tout », a admis Yorke à Pierre roulante en 2017.