Le pitch : Dans un monde proche où la pollution et les progrès technologiques ont conduit les êtres humains à développer le « syndrome de l’évolution accélérée » (c’est-à-dire le développement spontané de nouveaux organes et de nouvelles configurations corporelles), les modifications corporelles sont la norme et la douleur appartient pratiquement au passé. Sauf, semble-t-il, pour Saul Tenser (Viggo Mortensen), un artiste de performance célèbre dont le truc est de tatouer, puis de retirer chirurgicalement (et publiquement) les nouveaux organes que son corps génère dans des vitrines élaborées avec sa partenaire créative/probablement amante Caprise (Léa Seydoux).
Il vit une vie de douleur constante, une vie qu’aucun nombre d’appareils biotechnologiques – des lits flottants ressemblant à des orchidées qui attachent des tentacules charnus à ses membres, des chaises hautes vivantes qui le bercent pendant qu’il prend son petit-déjeuner pour qu’il puisse garder sa nourriture – peut atténuer convenablement. Pourtant, c’est cette douleur et le désir de l’exciser de son corps qui font de lui le meilleur, un véritable artiste dans un monde de faux poseurs énervés qui osent de fausses oreilles sur eux-mêmes pour atteindre la même notoriété.
Il attire également un grand nombre d’autres parties intéressées, d’une paire de bureaucrates du nouveau registre national des organes (Whippet de Don McKellar et la fangirl éreintée de Kristen Stewart, Timlin) à un détective (Welket Bungué) qui l’utilise comme pigeon de selles pour des corps illégaux. moddeurs. Et cela pourrait mener Saul à son émission la plus ambitieuse à ce jour, alors qu’un père et activiste en deuil (Scott Speedman) l’exhorte à effectuer sa prochaine autopsie publique sur un cadavre – celui de son fils – promettant des révélations bouleversantes pour son public.
Vive la nouvelle chair, comme l’ancienne chair : Ce serait l’euphémisme d’une vie que de dire que la légende de l’horreur David Cronenberg n’est pas étrangère à l’horreur corporelle cinématographique : avec des films comme Numériseurs, Accident, Vidéodrome, La mouche, et d’autres, l’auteur canadien a pratiquement écrit le livre de règles charnu sur le genre. Ses films sont des ruminations oniriques et sinueuses sur les frontières floues entre l’humain, l’animal et la technologie, testant les limites de ce dont nos cages à viande remplies de sang et de pus sont capables (et ce à quoi elles pourraient être prêtes à l’avenir).
Crimes du futur n’est pas différent, un retour bienvenu aux préoccupations corporelles du cinéaste qui évoque ses méditations antérieures sur la chair – même s’il se démène un peu pour trouver quelque chose de nouveau à dire qu’il n’a pas déjà fait auparavant.