Dayal Pattersonle tome original de la première édition, Black Metal : évolution du culte (que nous avons examiné ici lors de sa première publication en 2015), est pour moi une source d’informations fiable depuis près d’une décennie. Il occupe une place de choix dans la bibliothèque de mon bureau, avec des signes évidents d’utilisation intensive. C’est mon texte de prédilection pour des informations, des interviews et du contenu fiable et très documenté pour mon travail dans l’industrie et pour mon amour personnel pour le black metal. J’adorerai toujours mon exemplaire original, offert par un cher ami de la famille, cependant, j’étais très excité d’apprendre que M. Patterson a passé près d’un an à travailler sur une copie étendue et définitive de ma référence préférée.
Patterson, qui a créé sa propre maison d’édition, Cult Never Dies, n’a jamais été entièrement satisfait de la version originale du livre. L’éditeur d’origine a imposé certaines limites sur ce qui pouvait être inclus, ce qui signifiait que certaines sections originales devaient être supprimées afin de respecter le nombre de mots spécifié. De plus, il y avait des préoccupations liées à l’édition et aux illustrations. Cette nouvelle itération comprend en fait Décibelc’est le sien Albert Mudrien en tant que rédacteur et correcteur. De plus, maintenant complètement sous PattersonLe contrôle de , les fans de black metal, les artistes et autres parties intéressées ont la possibilité de mettre à niveau vers cette édition bien remplie et largement révisée.
L’une des premières choses que vous remarquerez à propos de cette nouvelle édition est son poids. Ce livre compte près de 800 pages. Il s’agit littéralement d’un manuel. Bien sûr, c’est bien plus divertissant que n’importe quel manuel que j’ai jamais lu. C’est juste plein de matériel, de photos, d’interviews et d’énormes quantités d’informations spécifiques au groupe et au genre. La table des matières à elle seule fait trois pages ! Jour n’a vraiment laissé aucune pierre découverte ici car cet ouvrage savamment organisé emmène le lecteur à la fois dans l’espace et dans le temps pour ratisser le plus large possible.
Il y a quelques ajouts spécifiques qui améliorent vraiment la valeur globale du texte ici. Mes sections améliorées préférées concernent le matériel et les caractéristiques du groupe. Satyricon, Mystificateur et Immortel. Ces groupes sont bien sûr des pierres angulaires du genre, et cette fois Patterson a su leur donner beaucoup plus d’encre. Le matériel sur Satyriconpar exemple, présente des éléments d’une interview avec le leader (et célèbre vigneron) Satyre Wongraven, cela ne se trouve pas dans l’édition précédente. De même, il existe de nouveaux contenus d’interviews tels que Teloch (Grabuge, Nidingr), Thémis Tolis (Christ pourri), Schmier (Destruction), Sorcier Do’Urden (Mystificateur) et même le seul et unique Max Cavelera (Vol d’âmeex-Sépultureetc.).
Le livre est entièrement rempli d’œuvres d’art et de photographies pour compléter joliment le texte détaillé. Je n’avais même jamais vu de nombreuses photos et expositions auparavant, et je suis le genre depuis les années 90. Il y a notamment une superbe photo de Roi Diamant et Hank Shermann (vers 1984) du célèbre photographe de métal Franck Blanc. Cette photo à elle seule (en couleur rien de moins) vaut l’achat dans son intégralité. Mais en plus des photos vintage des gens Mantas, Quorthon, Mystifier et Tormentor, il y a d’obscures publicités de groupes comme Bethléem et des tonnes de raretés de groupes comme Dimmu Borgir (un avec un non peint Shagrath), Gorgoroth et même la couverture originale très NSFW du Le cimetière de l’amour LP par Tombeau oublié.
Un aspect du texte qui retiendra également les lecteurs est le style éditorial honnête et direct utilisé par Patterson. Ce n’est pas un livre avec un agenda biaisé, comme le sont tant d’œuvres littéraires liées au black metal. Bien qu’il y ait une section sur le black, le metal et la politique, le chapitre lui-même n’est pas politique et évite à juste titre tout type de prosélytisme. Il y a une quille égale ici partout. À cet égard, il s’agit ici d’un retour aux sources puisque Patterson évite à juste titre l’envie de s’engager dans tout type de Kurt Loder-commentaire esque.
Une autre chose que j’aime vraiment dans ce livre est le fait que Patterson permet aux artistes de vraiment parler pour eux-mêmes. Par exemple, la section sur Immortel regorge de citations réelles de Démonazle chapitre sur Trelldom a beaucoup de mots directement de Pytten (leur producteur) et le matériel sur Berceau de la crasse est parsemé de notions spécifiques du chanteur Dani Filth lui-même.
Ce sont aussi les petits détails qui Patterson est capable d’ajouter que cela rend ce texte particulier si ingénieux. Je n’ai jamais su, à titre d’exemple, que Jon Nodtveidt (Dissection) faisait autrefois partie d’un groupe appelé Carotte du lapin (pour de vrai !) et ça VONLe retour de ‘s a essentiellement consisté à lancer une boutique de charcuterie et de bagels à Hawaï. Mais ce sont des informations lointaines qui Jour découvre, ce qui en fait une lecture si riche, même pour ceux d’entre nous qui pensaient déjà tout savoir.
Dans l’ensemble, cette « édition définitive » porte bien son nom. J’aurais du mal à trouver une alternative aussi bien documentée. Le soin et le savoir-faire de cette publication sont évidents du premier chapitre au dernier et on pourrait littéralement passer des jours entiers à lire ceci. C’est peut-être le livre parfait à emporter lors de vos longs voyages en Norvège. Je dois mentionner qu’il y a aussi beaucoup de logique dans le « flux » du livre ici également. Jour commence par les racines, puis nous emmène à travers les pionniers et se termine finalement par des chapitres plus spécialisés. Du point de vue du lecteur, l’auteur a conçu ici un livre qui éduquera sans le submerger.
Comme je l’ai mentionné, la première édition de ce livre est en bibliothèque depuis de nombreuses années et elle se trouve même dans la bibliothèque de mon université. Néanmoins, cette nouvelle édition offre bien plus, et surtout, c’est ainsi Patterson je le voulais. Sans aucun doute, c’est un incontournable dans la bibliothèque de tout fan de black metal.