Seigneur mourant est un groupe parfois boueux, parfois proggy, mais toujours excellent, originaire de Portland, Oregon. Je ne suis jamais allé à Portland, Oregon, mais d’après ce que j’ai compris du dernier album du groupe, Transcendance clandestinec’est une ville qui ne reçoit pas beaucoup de chaleur et de soleil. Seigneur mourant (et cela ne devrait pas être une surprise étant donné le nom du groupe) nous offre un disque sombre, mélancolique et carrément granuleux qui parle de la mort et de ce qui se passe dans l’au-delà. C’est un disque fascinant, original, à cheval sur un concept qui m’a vraiment saisi ces dernières semaines. C’est la bande-son parfaite pour ces promenades nocturnes dans les bois froids et pluvieux de Pennsylvanie.
Produit par le magistral Kurt Ballou (Kvelertak, Code Orange, S’effondrer), Seigneur mourant nous présente douze coupes croustillantes qui décrivent le voyage de The Dreamer. Le Rêveur est un être immortel qui veut mourir. Sur ce disque, il réalise son vœu et explore ce qui se passe au-delà de la mort. Les paroles sont poignantes et se marient parfaitement à la musique. L’écriture des chansons sur ce disque est particulièrement remarquable et le groupe montre une grande croissance par rapport à ses enregistrements précédents.
J’adore les guitares trémolo qui entrent avec le break environ quatre minutes et demie après le début du deuxième morceau, « I Am Nothing. I Am Everything ». Mais ce n’est qu’une partie d’un tout beaucoup plus vaste. Il existe ce poids brut dans cette chanson particulière qui sous-tend ce voyage brillamment sombre que le groupe vous emmène ici. Oui, c’est lourd, mais c’est plus que ça. Il y a de l’effet de la première note à la dernière et la composition semble vous embrasser comme une couverture de flanelle froide et crasseuse par une glaciale journée d’hiver. Il ne s’agit pas de confort, mais plutôt de contemplation. Seigneur mourant – douloureusement brillant.
« The Endless Road Home », d’inspiration gothique, semble écraser le Sœurs de la Miséricorde avec du rock progressif inspiré de l’espace avec une bonne dose de Esprit Funk vers 1991. Alors que 2024 n’en est qu’à ses balbutiements, c’est l’une de mes premières prétendantes au titre de chanson de l’année. C’est le morceau de clôture du disque et il donne vraiment envie de bien plus. Il y a plus de matériel gothique sur le disque pour démarrer. Pour ceux d’entre vous qui aiment ça, n’oubliez pas d’écouter la quatrième chanson du LP, « Final Push Into The Sun », qui présente également une ligne de basse tueuse provenant des mains très compétentes d’un parent. Seigneur mourant nouveau venu Alyssa Mocere. Elle étonne aussi vraiment sur « Dancing On the Emptiness ». Quel bel ajout à ce groupe.
Dans l’ensemble, Seigneur mourant a fait un disque vraiment fantastique. La diversité des arrangements, la musicalité et l’adhésion ferme à un certain nombre de sous-genres metal sont toujours apparentes sur chaque morceau. À cet égard, je pourrais les comparer à une version nord-américaine du système norvégien. Esclave. Ils n’imposent aucune limite à leur composition et mélangent et relient différents types de sons sans crainte.
Il s’agit d’un LP remarquable qui a tant à offrir à un grand nombre de personnes. Si vous n’avez pas entendu Seigneur mourant pourtant et que vous recherchez quelque chose d’original et rafraîchissant, c’est certainement un groupe que vous devez écouter. Ramassez-le et déplorez notre existence post-matérielle.