Il en faut beaucoup pour restaurer ma confiance dans le death metal new-old-school. Au cours des 10 dernières années, nous nous sommes pratiquement noyés dans les pédales HM-2, les t-shirts à manches longues vintage et Dan Seagrave-style artwork, il est donc difficile de ne pas se sentir un peu à court d’air (et de patience) quand il s’agit de cette musique. Cependant, ce nouvel album de Montréal Cadavre de serpent se démarque vraiment comme un death metal de la plus haute qualité, donnant au style un coup de vitalité bien nécessaire.
Un aspect sonore qui distingue l’album est le traitement de production de André Haddadla voix de. Sa voix est épaisse et rauque, un croisement entre le légendaire « Ugh » de Thomas Gabriel Warrior et l’interprétation impérieuse de Vadorc’est Pierre Wiwczarek. Cela se trouve au sommet du breuvage nourrissant du groupe de Enterré et diverses autres influences. Dans leurs communiqués de presse, Cadavre de serpent vérifications de noms Trône sombrec’est Voyage côté âme comme une inspiration clé, et vous pouvez certainement l’entendre dans la structure du riff. Il y a aussi un léger soupçon de thrash et de croisement, en particulier dans les transitions d’une section d’une chanson à la suivante.
Ce son écrasant mais atmosphérique atterrit particulièrement bien sur les morceaux plus lents de l’album, comme l’excellent « Let the Rats Feed ». Entre les mains d’un groupe moins intéressant, cela pourrait très facilement se transformer en ronflement, mais Cadavre de serpent exploiter tous leurs pouvoirs destructeurs pour en faire un banger absolu. Ainsi, c’est également vrai sur « Land of Rot and Misfortune », la chanson qui montre peut-être le plus visiblement le côté thrash du groupe, avec un pont pratiquement écrit pour la fosse circulaire.
En dehors de ces chansons, le groupe est le plus à l’aise dans le milieu de gamme D-beat. Et ils le font très bien sur des morceaux comme « Electric Eye » et « Crucifixion Shrine ». D’un côté, ça aurait été cool d’entendre la batterie exploser et d’ajouter cette dimension démoniaque de la vitesse. D’un autre côté, cependant, l’approche du groupe en matière de tempo donne beaucoup de cohésion à l’album et maintient le tout bien ensemble.
Dans l’ensemble, l’album est une séance de death metal cohérente et agréable. J’ai aussi apprécié le son des guitares similaire au son de la pédale HM-2 mais que le groupe n’a pas simplement perroquet le son exact de Chemin de gauche (en espérant que personne ne s’en aperçoive). Cela sert de métaphore utile pour tout l’album. C’est un son imprégné des jours de gloire de 1987 à 1993, mais vous donne également de quoi vous réjouir pour 2023.