Critique d'album : NAILS Every Bridge Burning

Il faut un type de frappe particulièrement dur pour Clous d'avoir autant de pedigree, compte tenu du fait que leurs trois LP ne totalisent que 53 minutes de musique. En plus de quelques splits, EP et singles, Mort sans silence, Abandonner toute vieet Tu ne seras jamais l'un des nôtres a soudainement amené les profondeurs du grind, de la violence du pouvoir et de l'underground suédois dans l'espace Nuclear Blast. Alors qu'il décrit Clous groupe de hardcore, le leader du groupe Todd Jones n'a jamais hésité à citer le métal qu'il aime et à l'incorporer dans son hardcore. Que ce soit l'ère Cavalera Sépulture, Enterréou des groupes hardcore japonais, l'homme trouve l'équilibre parfait entre rester un étudiant du jeu tout en apportant de la fraîcheur à son traumatisme sonore. Mais dans l'intervalle de huit ans entre les albums, Jones avait une nouvelle formation. Bien qu'intégrer un groupe aussi formidable ait dû être intimidant, Chaque pont brûle montre que le Clous Le MO reste le même : faire le plus de dégâts possible en le moins de temps possible.

Les coups frappent immédiatement, alors que « Imposing Will » se déchaîne en moins d'une minute et demie avec des coups de guitare assourdissants, un blast beat percutant et une partie mosh dévastatrice. La voix de Jones continue son évolution intéressante, ressemblant cette fois à un chat démoniaque qui crache une boule de poils. Ses grognements gargouillants donnent à la violence écrasante une touche plus sauvage, un peu comme Plein d'enfer ou Dystopie. La production emblématique de Kurt Ballou continue de faire son œuvre magique, avec des niveaux égaux de clarté et de crasse. Alors que des groupes comme Knocked Loose commencent à confier la mixage à des producteurs de hip-hop pour obtenir ces nuances souvent recherchées, il est agréable de savoir que cette esthétique suédoise conserve sa place dans la culture. La scie peut en effet toujours faire loi lorsqu'un groupe sait s'en servir… et Clous ils savent vraiment se débrouiller avec les sons de guitare Buzzsaw.

Si « Unsilent Death » faisait allusion à Chaos ADet « Plaie grande ouverte » à Wolverine Bluespuis « Give Me The Painkiller » amène l'aile métal de Motörhead dans son assaut dépouillé. Certes, c'est Motörhead sous crack, mais la batterie galopante, le marteau sur les pull-offs et les solos de guitare fougueux font de l'ambiance speed metal à l'ancienne un ajout fantastique au Clous D'autre part, « Manquer de capacité à traiter l'empathie » prouve que Clous peut toujours aller droit au but avec un groove primitif à mi-temps et des beatdowns chug-tastiques sans en ressortir pareil. C'est peut-être parce que ça fait si longtemps depuis le dernier repas complet du groupe, mais Clous ils ont clairement écrit cet album avec autant d'impatience que leurs fans l'attendaient.

L'attaque éclair d'un morceau comme « Punishment Map » incarne l'approche grind-violente : entrer, botter des culs et sortir. Plus important encore, Jones et sa nouvelle société ont conservé le talent d'écrire des trucs qui vous restent en tête avec si peu de temps à perdre. 38 secondes ne laissent pas le temps de s'arrêter et de sentir les roses, mais ce n'est pas grave car « Trapped » fonctionne dans Pont comme « Cry Wolf » l’a fait sur Abandonner. C'est de l'adrénaline pure et dure, qui trouve évidemment sa place dans le morceau-titre. De ses saveurs punk hyperactives à son two-step abusif, Clous n’a pas encore perdu de vue l’avant-garde et les fondements de la musique extrême… ses tropes intemporels et ses joyeuses avancées dans les limites.

Au milieu de l'abandon frénétique, c'est cool d'entendre Clous Évitez de devenir un poney à un seul tour. De « Made Up In Your Mind » et « Dehumanized », un seul a des beats explosifs. Le premier revient à un tempo galopant, permettant au second de se démarquer davantage par son immersion totale dans le grindcore. Parce que les chansons commencent et finissent si rapidement, les idées n'ont pas assez de temps pour devenir redondantes mais conservent suffisamment de caractère accrocheur pour mériter plus d'une écoute. Les riffs sont tout simplement trop méchants pour être ignorés, atteignant cet équilibre parfait entre impact et finesse.

Chaque pont brûle ne contient pas le chant funèbre sludge-fest final qui termine les albums précédents, il est donc préférable de considérer « I Can't Turn It Off » et « No More Rivers To Cross » comme un coup de poing d'agressivité noueuse. Cela montre que Clous n'a pas encore sorti d'album qui ne soit pas uniquement un tueur sans remplissage. Que ce soit les coups énergiques de l'avant-dernier morceau ou le beatdown percutant du dernier morceau, c'est un soulagement de voir une nouvelle itération de ce groupe délivrer la sauvagerie complète qui les définit.

Clous existe pour offrir le plus de musique possible. Peu importe ce qu'ils écrivent, on peut compter sur eux pour offrir un pandémonium pur et sans coupure à 110 %. Le fait Chaque pont brûle peut le faire tout en restant suffisamment frais pour les fans de longue date et suffisamment accrocheur pour que Nuclear Blast montre que la vraie magie derrière un groupe aussi étranglant peut aussi se résumer à une écriture de chansons intelligente.