Le deathcore noirci est plus reconnu et accepté que jamais, alors que de nouveaux groupes entrent dans la mêlée armés de riffs effrayants, de mélodrame symphonique et de pannes écrasantes… et très voix dérangeantes. En parlant de chant, ils étaient la meilleure et la pire chose à propos de Berger de verc’est le début Dans le sillage de Sòl. Il y a beaucoup à aimer Devin Duarte, des cris gobelins aux basses vomitoires, mais à certains endroits, il a repoussé les limites au-delà du domaine de l’articulation. À cet égard, Hymnes rituels offrir une exécution plus raffinée. DuarteLes voix de ont plus de distinction dans leur méchanceté, tout comme l’instrumentation.
Le côté noirci de Berger de ver a plus en commun avec Dimmu Borgir que Trône sombre. Heureusement, ces gars-là évitent de devenir trop campeurs avec leurs embellissements néo-classiques, comme on l’entend dans l’énorme accumulation de la chanson titre d’ouverture. Ce qui est encore plus impressionnant, c’est la façon dont la chanson passe naturellement d’un festival de déchiquetage déchirant à une panne époustouflante. Ces gars ne sont pas sur le point de laisser Côte de Lorna mettre fin à la course aux armements de la mort noircie. Pourtant, ne cherchez pas plus loin que la ligne de basse groovy qui précède le mur de son écrasant de « Ov Sword and Nail » pour voir comment Berger de ver ont perfectionné leur art. Il y a même un méchant riffage de mort technologique pour équilibrer le gouffre sans fond habituel de la débauche gutturale.
Berger de ver ne cache pas à quel point leur son est propre, en particulier selon les standards du black metal. Après tout, la dévastation réduite qui clôture à la fois « Chalice Ov Rebirth » et « The River Ov Knives » ne serait pas juste sans les 808 gouttes et les coups de caisse claire. Le style downtempo du premier (c’est-à-dire plusieurs secondes entre les notes et les paysages sonores étranges) et les slams déséquilibrés du second frappent certainement fort quand ça compte, mais les passages sans panne ont un peu plus de disparité de résultats.
« Calice » fonctionne à merveille quand Berger de ver bascule vers des arpèges de synthé grandioses pour les rendre agiles Aux Portes-ish riffs, mais il est difficile de ne pas imaginer comment les sombres vibrations de « River » sonneraient avec un son plus terreux et rustique. Quoi qu’il en soit, l’ajout à la chanson d’un chant mélodique désespéré approfondit l’atmosphère de la chanson et la musicalité du groupe dans son ensemble. En effet, les blast beats d’une précision chirurgicale n’entravent pas l’impact du mid-tempo Dissection les vibrations de « The Ravens Keep », un morceau qui voit également la voix devenir un peu moins punitive pour s’adapter à l’ambiance plus simple.
Où les extrémités ridicules de Dans le sillage de Sòl parfois dépassé leur accueil, un morceau comme « Wilted Moon » attend le moment parfait pour faire basculer la chanson dans une folie ultra-lourde. Lesdites extrémités ridicules deviennent une facette complémentaire de ce qui est essentiellement un morceau de black metal symphonique avec une section rythmique tech-death.
Berger de verLes combinaisons astucieuses de genres aident à garder des coupes plus longues comme « Blood Kingdom » intéressantes, car elles s’appuient fortement sur les axiomes du death metal, qu’il s’agisse de chantournage acrobatique et de percussions de mitrailleuses ou de beatdowns qui claquent des os. Beaucoup d’entre eux rappellent étonnamment le deathcore tel qu’il existait avant la prise de contrôle de Myspace, le black metal se manifestant davantage par une atmosphère diabolique, une dynamique explosive et des cris aigus de sorcière qu’une signature musicale manifeste. À tout le moins, il normalise le démarrage de « A Bird in the Dusk » avec des touches lugubres et des enregistrements de terrain de tempête de pluie.
Dans un genre souvent en proie à tuer le temps avant la panne, Berger de ver emballe ces chansons plus impliquées avec des idées mémorables et mortelles. Savoir quand s’accrocher à une note trémolo, quand laisser les synthés gérer la mélodie, ou quand laisser perdre une râpe terrifiante avant la partie mosh… c’est ce qui apporte Hymnes rituels à l’avant-garde du mouvement blackened deathcore.
Berger de ver adopte certainement une approche plus transparente, mais le groupe joue le contraste stylistique sur la coupe de clôture « Winter Sun ». Il commence par des éclats de contrebasse/guitare de précision et se termine par un festival de chug bas et lent, mais les deux passages sont accompagnés de synthés plus adaptés à un Satyricon interlude. De la même manière, les explosions de gravité trouvent leur place dans des riffs de trémolo accrocheurs, et une tête triomphante trouve même un pied dans la mêlée sonore. Il se passe tellement de choses, mais jamais sans un motif à mener du début à la fin.
Bien qu’il tombe encore techniquement sous le parapluie noirci du deathcore, Hymnes rituels trouve Berger de ver prouvant à quel point ce micro-genre peut être polyvalent. C’est plus que des voix de gorge tunnel, des riffs dissonants et des pannes stupidement lourdes. Bien sûr, tout cela se manifeste sur ce disque, aux côtés d’un affichage plus holistique des côtelettes musicales. Il joue plus comme une version unique du métal extrême, sans lien avec ce qui va ou non. Pour un nouveau soulèvement souterrain, Berger de verL’approche de représente un pas certain dans la bonne direction.