L’une des définitions du mot « prolifique » se lit comme suit : « (d’un artiste, auteur ou compositeur) produisant de nombreuses œuvres ». Bien que si j’avais mon mot à dire, j’inclurais juste une photo de Asthâghulle volcan de black metal solitaire derrière Esoctrilihum.
Après avoir publié deux chefs-d’œuvre modernes d’affilée avec les années 2020 L’éternité de Shaog et 2021 Dy’th Requiem pour le serpent télépathe, Asthâghul a poursuivi cette séquence de victoires avec deux albums fantastiques en 2022. Après le brutal, infusé de mort Consécration de la chair Spiritüsil est revenu à des atmosphères mélancoliques sur de Saopthun chemin qu’il continue de parcourir sur le nouvel album, Funéraire.
La brillance de cet album est tout simplement stupéfiante. Asthâghul ajoute plusieurs couleurs fascinantes à la palette stylistique cette fois, y compris l’utilisation fréquente de voix claires, évoquées sur Dy’th Requiem mais porté ici à son plein éclat. De plus, l’album montre une maîtrise titanesque du mélange de synthés, de nyckelharpa et d’autres éléments dans le choc brutal et écrasant des forces du black metal. C’est une œuvre qui s’apparente aux peintures expressionnistes de François Marccontenant un éventail vertigineux de couleurs qui s’affrontent, et qui produisent tout de même une image affirmée.
C’est particulièrement vrai sur « Annobathysm », avec l’énergie battante des guitares et de la batterie aggravée par l’utilisation d’instruments à cordes et de synthés. Écoutez-le à 2:05 et vous verrez ce que je veux dire. La troisième chanson, « Thürldaesu », est également glorieuse, au point que la durée de 15:03 ne me dérange même pas. Dans la plupart des cas, je dis que c’était ridicule, mais cet album appelle une forme particulière d’opulence qui le justifie totalement. Sur des chansons comme celle-ci, ainsi que sur l’implacable et terrifiant « Aïthaith », Asthâghul réalise une rédemption complète du black metal avec des blastbeats fortement produits, un style qui est devenu trop courant et qui s’est joué à la fin des années 90.
Même avec les longues longueurs de chansons, Asthâghul trouve un moyen de se tisser dans un sens d’accessibilité accrocheur. Vous entendez cela avec l’utilisation d’orgues sur « Païthas », les tonalités d’orgue sombres enveloppant l’auditeur et le guidant vers les terres promises des rythmes prêts pour le headbanging au milieu de la chanson. Cependant, cette énergie contagieuse culmine sur la quatrième chanson de l’album, « Pact ». Amusant, cette chanson et l’ouverture du doom, « Funeral » sont les deux seules pistes dont les noms ne sont pas dérivés du monologue interne d’Asthâghul. Oui, il invente vraiment ses propres mots.
Le seul reproche auquel je pourrais penser ici est que, parfois, AsthâghulLa voix dure de franchit la barrière du crissement de gorge au raclement de gorge. Cela produit un effet où on dirait qu’il essaie de colporter du mucus à l’auditeur. Certes, pour les fans non-métalliques, toutes les voix dures sonnent comme ça. Mais c’est poussé à un niveau ici qui vous éloigne parfois de la musique.
Autrement, Funéraire est une œuvre d’art extrême en métal envoûtante, excitante, énergique, brutale et magnifique. Comme François Marc« Fighting Forms » de « , l’album représente les titans jumeaux du black metal et du death rock qui s’entrechoquent, entourés de diverses nuances de doom metal, de death metal et de tout ce qui règne dans le chaos. Asthâghull’imagination artistique. J’espère qu’il attendra assez longtemps pour le prochain album afin que je puisse penser à plus d’adjectifs à utiliser.