Aîné n’a jamais été conçu pour s’en tenir au métal stoner, bien que leurs premiers matériaux aient cloué ce style. La carrière de 16 ans du quatuor les a conduits dans un monde souterrain de psychédélisme progressif, où leur musicalité continue de s’épanouir. Des albums comme Traditions en 2015 et Reflets d’un monde flottant en 2017 élargi Aînéles riffs enfumés et les mélodies inquiétantes de ‘s avec une dynamique lourde et une technicité surprenante, tandis que les années 2020 Présages incorporé les paysages sonores spacieux, le minimalisme intuitif et l’atmosphère émotive introduits par 2019 Sessions Or et Argent. Même après un album collaboratif avec des marchands de riff suédois Kadavar, Aîné n’a pas encore atteint le plafond de sa créativité. À cet effet, Passage inné plane librement dans la stratosphère et mine le manteau de leur talent artistique.
Beaucoup de AînéLa magie de se cristallise sur l’ouvreur « Catastasis », comme une structure polyrythmique trois sur quatre geysers d’un drone océanique. Au-delà de l’interaction rythmique trompeusement compliquée et du solo de synthé éblouissant, AînéLa marque de technicité de ne se fait jamais au détriment d’une qualité transportive. L’interaction vocale entre le leader Nicolas Di Salvo et chanteur invité Behrang Alavi reste aussi mémorable que sophistiqué, mais les riffs noueux dans lesquels il s’enferme avec le bassiste Jack Donovan et guitariste Michael Risberg amener les choses à un tout autre niveau. Et pourtant, une grande partie de la chanson glisse comme un rêve lucide. Il faut un batteur spécial comme Georges Edert jongler si gracieusement avec des phrases en 13 temps, guidant la chanson de motifs feutrés et d’arpèges dansants vers un solo de guitare délicieusement mélodieux. Un examen attentif révèle une profondeur impressionnante, mais la portée et l’impact de Aîné peut encore déferler sur les sens comme une vague.
Avec une discographie entre minimalisme austère et orchestration luxuriante, Aîné est le groupe parfait pour traverser l’étrangeté débridée du krautrock afin d’endormir les auditeurs dans une transe avant de se livrer à leur riff mongering plus grand que nature. Il est facile de perdre la notion du temps alors que « Endless Return » se pavane le long de son groove à mi-tempo, permettant à des couches de souches de guitare prolongées et de mélodies vocales clairsemées de se faufiler sans être détectées. Ces points d’arrivée de prog/doom grain emballent beaucoup de catharsis sans tuer l’ambiance établie. Même le solo de guitare, aussi impressionnant soit-il, peut se fondre dans la tapisserie sonore aussi facilement qu’il peut s’élever pour en devenir la pièce maîtresse. Bien qu’ils n’aient pas peur de fléchir leurs côtelettes, Aîné conserve un respect sain pour les vibrations immersives et les riffs puissants.
Ce sentiment se répercute sur « Coalescence », qui porte un penchant pour la boucle d’une phrase pour extraire chaque goutte de sa valeur. AînéLa cohésion musicale de permet à chaque joueur de jouer un rôle vital, mais ne se bat jamais pour attirer l’attention dans l’aura. La répétition ne devient pas ennuyeuse, car les riffs peuvent s’intégrer dans de multiples contextes sans avoir à changer. Ceci permet Aîné consacrer cinq minutes de la chanson à mariner sur la même idée centrale dans diverses saveurs de jams de rock spatial, d’immensité post-sébaste et de changements de riff imbriqués, jusqu’à ce que Edert rationalise son groove syncopé pour une cavalcade de gloire floue. DiSalvoLa voix de devient un point de ralliement après ces longues périodes d’exploration, que ce soit ses couches de synthé chatoyantes et ses accords délicats ou sa distorsion musclée.
Considérant les racines stoner metal du groupe, c’est révélateur que Aîné attend le milieu de cet album pour devenir bas et lent pour l’excursion de 15 minutes « Merged In Dreams – Ne Plus Ultra ». Mais même dans ce cas, l’énorme chute de riff accompagne une avalanche de chantournages agiles, suivis d’un vamp punk énergique. Ces gars ne veulent clairement rien avoir à faire avec l’allongement de la durée de leurs chansons comme certains fumeurs de joints agissent comme Dormir ou Assistant électrique aurait. Cette chanson a tout autant à voir avec Oui ou King Crimson comme il le fait sabbat-y la tradition du destin. Des harmonies de guitare soutenues lugubres s’équilibrent parfaitement avec des leads édifiants et une précision déchiquetée, complétées par des remplissages de batterie aussi excitants que de bon goût.
Encore plus cool, le dernier passage de la chanson évite le piège inutile de l’intermède, se rapprochant avec des nappes de synthé bruineuses, des roulements de batterie explosifs et des progressions d’accords euphoriques. Le point culminant pourrait en fait être le plus proche Aîné c’est le doom pur sur tout l’album – un contraste brut et intense avec les arrangements galactiques qui l’ont précédé. C’est une configuration appropriée pour les deuils désespérés familiers de la coupe de clôture « The Purpose ». Mais le groupe ne peut toujours pas s’empêcher d’ajouter une magnifique fonction de basse et certaines des performances vocales les plus passionnées de DiSalvo pour accompagner les riffs glacials. Laisser les riffs sortir serait très agréable, mais pourquoi ne pas ajouter les synthés rétro par-dessus ? Certainement pas seulement pour avoir l’attrait rétro-prog-rock. Ces gars-là savent exactement comment et quand faire passer leurs chansons au niveau supérieur, et ils capitalisent à chaque fois.
Passage inné trouve Aîné refusant d’être enfermés ou de compartimenter certains aspects de leur son. Leur musique est distincte d’un groupe qui a passé les 16 dernières années à repousser les limites du stoner rock, à l’étoffer de psychédélisme, à le renverser avec des côtelettes progressives et à l’embellir avec des mélodies sereines. Peu importe comment quelqu’un essaie de les catégoriser, personne ne le fait tout à fait comme Aîné. Ils auront toujours les riffs là où ça compte, mais il est clair qu’ils ont toujours vu la musique stoner comme un tremplin vers des systèmes solaires soniques inexplorés.