Critique d’album : ARIDUS Serpent Moon

Montez dans la voiture, nous partons pour un road trip. Pas dans les fjords de Norvège, les forêts tropicales du Brésil ou les rivages légendaires de la Grèce. Non, nous nous dirigeons vers le désert de l’ouest des États-Unis, et nous lançons cet album en route.

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Aride est un nouveau projet conçu par Galien Baudhuin depuis Calice funéraire, Tombes de rue et la programmation en direct de Loups dans la salle du trône. Il s’est apparemment senti inspiré pour faire cette offre de black metal la plus sombre et la plus sombre à son retour dans sa ville natale de Santa Fe, au Nouveau-Mexique. Ayant résidé plusieurs années en Nouvelle-Angleterre, sa rentrée dans le désert l’a profondément marqué et lui a ainsi servi de muse artistique.

S’il n’a pas créé de nouveau style ici, son style de black metal brut est certainement évocateur et efficace. Il a réuni tous les éléments classiques ici : des riffs de trémolo accrocheurs, des voix lourdes de réverbération et un mélange de rythmes écrasants et fluides. Stylistiquement, l’album joue comme la réponse de l’Amérique à Nahtrunarun black metal obsédant avec un côté contemplatif et un maître de la production qui fait sortir la musique de vos haut-parleurs avec une puissance et un but intenses.

Portez une attention particulière aux chansons comme « Bearer of Silence », où Galien tisse un travail de guitare étrange et une batterie lourde pour créer un paysage sonore presque cinématographique. Tout tourne autour de la tension dramatique, de la montée en puissance jusqu’au crescendo final. C’est la chanson qui joue juste avant la grande fusillade, lorsque tous les personnages principaux font leurs derniers plans et préparatifs.

Les six chansons de l’album s’intègrent parfaitement dans ce récit dramatique, car les rippers simples comme « Serpent Moon » et « Reptilian Sleep » fournissent les plans pour les chasseurs de chansons atmosphériques comme l’outro « The Infinite Corridor ». (Bien que je ne puisse m’empêcher de me demander si ce titre de chanson fait référence à la Castlevania série animée … totalement cool si c’est le cas !)

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Mais si vous êtes à la recherche d’une pure chanson de métal qui pompe le poing, allez-y et lancez « Spectre of Despair ». Je suis un grand fan des rythmes de celui-ci, ainsi que des riffs intenses en sourdine. C’est une de ces chansons qui vous fait faire la « visage laide » et faire le mouvement de maintien du gobelet avec vos mains. Encore une fois, la production tire le tout avec l’excellent équilibre de force et d’ambiance.

Ainsi, même s’il ne s’agit pas d’un disque bouleversant, c’est une entrée radicale dans le canon du black metal qui vient de la rencontre de l’artiste avec la nature, son passé et l’avenir auquel nous sommes tous confrontés. C’est un avenir tout à fait comme le désert lui-même, tout cendre et poussière pour l’éternité.