ARKADIN AU FNAC LIVE

Fnac Live Festival Day 4 (5D)

Bonjour Charles, 

Bonjour 

Tu viens juste de sortir de scène du Fnac Live. Merci de nous accorder ce moment. Décembre 2014 tu sors un premier Ep Valhalla et aujourd’hui Six nuances, nouvel Ep, vient de sortir. Ta musique est une pop sensuelle. Ce sont les femmes qui t’inspirent ?

En fait, tu n’es pas passé loin…. sur le projet ARKADIN il y a une chanson sur l’album Cité des femmes et il y a un peu cette notion fellinienne. Je multiplie les portraits, les facettes de femmes que j’ai connues. Il y en a beaucoup qui sont réelles. Au départ, ce n’était pas conscient mais ça l’est devenu quand on faisait les productions avec Twinsmatic qui a produit mon disque. A chaque fois que l’on commençait un nouveau morceau c’était devenu une blague : «c’est encore sur des femmes !!! »

La créativité, c’est un processus complexe. Te faut-il des conditions particulières pour créer ?

Il faut savoir respecter les pauses quand rien ne vient, en fait….Je crois que c’est ça le secret. C’est  comme un petit organisme qui repousse à l’intérieur.  Quand on écrit et compose, on taille, on l’épuise. Il faut juste savoir que ça revient naturellement et accepter les moments quand rien ne vient . Mais c’est vrai que sur ce projet-là, j’ai dû toujours aller vite pour le radio crochet de France Inter. Il fallait qu’à chaque manche je crée de nouveaux morceaux et je n’en avais pas. C’était d’un mois sur l’autre donc je n’avais pas le choix. Entre décembre 2014 et février de cette année, nous avons enregistré 15 morceaux. J’ai pris l’habitude avec ce projet d’aller vite et j’aime bien ça.

Pourquoi avoir choisi de chanter en français alors que la plupart des artistes chantent la pop en anglais ?

En fait, j’ai un groupe en parallèle qui s’appelle Coming soon. C’est un projet de cœur, de famille, qui a commencé il y a sept ans. Mon frère est dedans et il y a deux autres frères dans le groupe aussi. Nous venons d’Annecy ; nous n’aurions jamais commencé la musique sans ce groupe mais c’est en anglais.

Pendant longtemps, j’ai pensé que j’écrirais uniquement en anglais, que c’était la langue avec laquelle j’étais à l’aise. Mes parents étaient bilingues. On voyageait beaucoup à l’étranger. Le français était même devenu «effrayant». Et puis, le premier à s’y mettre a été mon batteur, Léo de Coming soon. Il a un groupe de french pop aussi qui s’appelle The Pirouettes. Léo m’a mis un petit coup de pied au cul et je me suis amusé à le faire et aujourd’hui c’est très naturel.


Le choix du titre de ce nouvel Ep a-t-il été difficile ?

Ça s’est imposé très naturellement. C’était lié au film Cinquante nuances de Grey, navet littéraire et cinématographique qui m’avait amusé parce qu’il popularisait le sadomasochisme et qui, quand il est sorti était fait uniquement de titres R’n’B et hip hop. Je me suis dit, c’est marrant, ce sont deux influences de ma musique. La sexualité, la liberté sexuelle…ce truc où tu te rends compte que tu te libères et en même temps tout le monde autour de toi l’est aussi. Avec le hip hop, autour de toi, tout le monde a déjà basculé et a mélangé dans ses playlists du Gainsbourg, du Dutronc ou La Femme et Dominique A. Et en même temps tu as toujours un Beyoncé ou un Franck Ocean. Ça m’a amusé de faire ce petit clin d’œil de ce petit phénomène de société.

Si tu devais trouver 3 mots pour définir cet Ep, que dirais-tu ?

Noir, ça c’est évident. C’est un Ep un peu mélancolique, sombre mais pas forcément triste. Electro, parce que c’est un monde qui est nouveau pour moi. Et le troisième mot, naturellement sera femme.

Aujourd’hui tu viens de jouer au Fnac Live, as-tu bien dormi cette nuit ?

Je ne dors jamais trop, donc c’est mon état normal (rire). Il y a une pression parce qu’il fait chaud, c’est tôt et surtout nous sommes programmés avec des artistes que les gens connaissent. Les gens découvrent ma musique, c’est une surprise pour eux et pour nous aussi. J’étais content, ça c’est bien passé. Parce que sur ce format très court on a quand même eu le temps de raconter des choses, d’aller d’un univers à l’autre et surtout de créer le début d’un lien avec le public.

Comment trouves-tu l’organisation et l’accueil des artistes ici ?

C’est la deuxième fois que j’y joue car on était déjà venu avec Coming soon. Je trouve que le festival a pris énormément d’ampleur depuis. Il y a beaucoup plus de monde qu’avant à cette heure-là. C’est la preuve que les gens sont au rendez-vous et qu’ils viennent tôt. C’est un festival que j’aime beaucoup, que je continue à suivre aussi en tant que public, c’est un festival gratuit, dans Paris. C’est pour moi un festival qui commence à faire presque de l’ombre à des  festivals comme Solidays ou Rock en Seine. C’est une belle image de la musique qui se fait en ce moment.

Côté organisation pour les artistes il y a un grand espace très agréable pour eux et leurs invités. On s’introduit dans l’hôtel de ville, symboliquement, c’est assez drôle. On rencontre aussi l’équipe municipale. C’est une très belle réappropriation des lieux pour cet événement.

Quelle est ton actualité dans les prochains mois ?

Il va y avoir un deuxième clip, c’est très important pour moi parce que j’échange avec le label à partir d’idées que je peux avoir. On va le tourner en septembre sur le titre Six nuances. Il y aura aussi la scène à la rentrée. Multiplier les concerts et aller à la rencontre du public pour sortir l’album sereinement à la fin de l’année ou début 2016.

Mille fois merci d’avoir pris le temps de répondre à Mamusicale. Nous te souhaitons de jolies expériences avec ARKADIN.

Merci à toi

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