Vendredi 20 septembre, quand l’été touche à sa fin, et certainement pour que l’on n’en soit pas trop affecté, Paul B (91) lance sa saison 2019-2010 avec une soirée très électrique. L’agenda des concerts de la salle essonnienne est à consulter sur paul-b.fr.
C’est GHINZA qui ouvre les hostilités vers 20h30. Venu en voisin, les quatre membres du groupe sont en territoire connu pour avoir déjà arpentés la scène de Paul B. Leur set débute avec un « Persecutor » des plus efficaces. Certes les influences des années 90’s sont présentes, mais leurs compositions sont plus ouvertes, plus riches. Le chant est en anglais. Les passages chantés à trois voix apportent volume et musicalité aux morceaux bien pêchus comme « Ghinza » ou « Faces ».
Mais attention, ces quatre jeunes gaillards ont un cœur et tout tendre comme ils le montrent avec un « Karma » calme et mélodique. Le set d’une trentaine de minutes se termine avec « Wolves » et son final effréné. On sent qu’ils aiment le live, qu’ils ont écumé bon nombre de scènes… une remarque peut être, lâchez-vous carrément les gars ! GHINZA à suivre sur Fcebook et pourquoi pas le vendredi 13 décembre à Corbeil(91) par exemple.
Parfois les changements de plateau paraissent longs, et ça peut avoir au moins deux effets positifs, laisser le temps d’accéder au bar et/ou faire monter l’envie de découvrir le prochain groupe. Ce soir c’est BRYAN’S MAGIC TEARS, un projet qui a quatre ans, cinq membres et deux albums au compteur.
C’est avec « Son of a witch » que débute leur prestation. Dès l’entame du morceau, on réalise vite que BRYAN’S MAGIC TEARS a une identité propre. Le son, la voix traînante, les attitudes flegmatiques, désabusées ne laissent pas indifférents. « Marry me » est une petite perle, nonchalante et hypnotique dont on devient dépendant très rapidement. Sur « C E O », la bassiste participe au chant et enrichie cette pop-garage à la mélodie efficace et simple. Les compositions sont dans l’ensemble beaucoup plus longues que la durée « légale » pour les radios. L’avantage c’est que BRYAN’S MAGIC TEARS prend le temps de nous convaincre par le volume des trois guitares parfois violentes, parfois séductrices et par le chant languissant. BRYAN’S MAGIC TEARS prend le temps de nous convaincre que l’époque est toxique et qu’elle ne finira pas bien !
Pour être certain de captiver le public, le groupe n’hésite pas à enchaîner deux morceaux – durée totale approximative, une grosse quinzaine de minutes – avec un crescendo imparable débouchant sur un final jubilatoire ou les guitares sont reines. Le quintet parisien livre un set sobre, sans artifice et décontracté. Certes, l’échange avec le public se fait via la musique néanmoins quelques mots font toujours plaisirs.
BRYAN’S MAGIC TEARS réussit une alchimie unique, comme sur «Slamino days» faite d’une pop catchy, sur murs de guitares et dans une atmosphère teintée de mélancolie voire apathique. Et franchement, il est difficile de ne pas être accro à leur potion magique ! Vous pouvez suivre l’actu de BRYAN’S MAGIC TEARS sur Facebook
La clôture de cette soirée d’ouverture est assurée par YAK, un trio londonien, donc pas dans la ligne éditoriale de Mamusicale. On peut tout de même écrire quelques mots sur le cas YAK. Sa musique est très particulière, la construction des morceaux peut dérouter mais la section rythmique puissante nous ramène à la réalité de cet indie rock énervé. Pour mieux les connaitre : Facebook