Mamusicale a eu le privilège de rencontrer cette « famille » musicale quelques heures avant de monter sur la scène des Agla’scènes et quelle émotion !!!
Pouvez-vous nous parler de la chronologie du groupe de ses débuts jusqu’à aujourd’hui?
Yann : il y a 10 ans, nous étions dans une école qui s’appelait Pro Musica, qui réunissait des gens passionnés, motivés, pas forcément très expérimentés, mais qui allaient se retrouver ensemble pour apprendre à travailler la musique pendant 2, 3 ans. A la suite de ça, chacun a fait son chemin. Avec un ami, Nicolas qui est batteur, j’ai monté The Musik Base Project. Ensuite Lionel, le trompettiste, est venu se greffer au projet. De duo on est passé à un trio. Le destin a fait que l’on s’est séparé avec Nicolas pour des raisons musicales, mais j’ai voulu remonter ce projet, style big bang. J’ai fait appel à Armelle Ita que j’ai connue à l’époque de Pro Musica et qui mène actuellement sa carrière solo en parallèle. Je lui avais dit, tu verras je te rappellerai et 10 ans plus tard elle a été très étonnée lorsque je l’ai rappelée. J’ai fait la même chose avec Gaétan, le bassiste, qui est avant tout un ami de longue date. Nous avons aussi Jo Dash, le guitariste, qui est également leader du groupe The Dirty Dash Brothers et François, le batteur. Avant de monter cette école j’étais éducateur et je m’occupais des jeunes et ce travail me manque énormément, mais grâce à ce projet j’ai retrouvé un cercle où je me sens utile, où on part tous ensemble sur la route et je suis très fier de cette famille qui partage les mêmes valeurs que moi. Ça fait maintenant 2 ans et demi qu’on travaille ensemble.
Avant de laisser parler mes comparses, je voudrais parler d’un ami qu’on a perdu de vue et qui nous manque énormément, Dylan Mc Gill (de son pseudo « killer bob »). Ça fait 10 ans qu’on le cherche. C’est grâce à lui que je suis passé à la voix dans le groupe.
Comment décririez-vous votre style musical ?
Yann : je dirais du groove, du rock et du reggae. Ce groupe c’est vraiment un partage, une tribu, donc tous les styles.
TMBP : ça marche surtout à l’émotion. Ça se ressent sur les anciennes compositions de Yann, on sent que ça vient des tripes. Après chacun amène son avis.
Comment se passent les compositions ?
Yann : on part d’une base (c’est le pourquoi de Musik Base Project) mais chacun apporte sa contribution. Ensuite on fait les arrangements ensemble. Pour les textes, c’est essentiellement moi qui m’en occupe. On considère énormément ces moments où on se rassemble car on veut sortir quelque chose pour les autres. Des intervenants extérieurs viennent aussi mettre leur petite touche, comme cela a été le cas pour Juliette (des Raoul Petite) ou Pascal Forner.
Où piochez-vous l’inspiration ?
On est tous dans des influences différentes mais pour chacun de nous ça vient des tripes.
Cherchez-vous à faire passer un message particulier dans vos chansons ?
Bien sûr. Il y a « questions » qui parle de questions simples : « faut-il supporter les hommes qui se vantent d’être homme et se croire soi-même un homme. Se retrouver face à la vie et accepter tout ce qui nous arrive sans se poser une seule question ». Après il y a des influences qui sont le jeu, rester ludique, il ne faut pas oublier que dans ce monde là beaucoup de gens se prennent la tête et ont du mal à avancer. La vie ce n’est pas que ça, ce sont des bonheurs simples comme le soleil qui se lève le matin et qui se couche le soir. Cette façon que nous avons chacun de représenter notre vie dans le cercle, c’est ça la base de The Musik Base Project. On peut tout aussi bien parler d’éducation ou de sujets de société.
https://www.youtube.com/watch?v=gxIVtAZvhbc
Quelles sont vos premières impressions des Agla’scènes ?
TMBP : on est super contents d’être là. On a été agréablement surpris par le staff, le projet, l’accueil merveilleux qu’on a eu et l’énergie d’avoir monté le projet avec les danseuses. On a ressenti une grande sincérité venant des Agla’scènes. Et c’est une chance aussi d’avoir rencontré Yann de Mamusicale. On a été très touchés qu’il ait fait un papier lors de la sortie de notre EP «A hole in the wall ». Un grand MERCI.
Le fait de jouer dans un festival où tout le monde ne vous connaît pas, est-ce une pression supplémentaire ?
TMBP : c’est confortable et en même temps on se languit. C’est bien d’arriver dans un endroit neutre, car c’est plus difficile de jouer devant sa famille ou devant des gens qui vous connaissent déjà. C’est une super chance pour nous d’être là et de faire connaître notre musique.
Avez-vous un rituel avant de monter sur scène ?
TMBP : pas particulièrement. Il y a peut-être les accolades qu’on se fait avant de monter sur scène. Yann : par contre ce que je peux dire c’est que juste avant de jouer on est comme des gamins et il y en a toujours un qui va « gérer » les autres en disant « hé les gars on joue dans 5 minutes ».
Vous parliez de votre EP qui est sorti en mars 2014, quels sont vos projets à venir ?
Yann : il y a un album en préparation qui sortira en septembre si tout se passe bien. Je voudrais en profiter pour parler du K’fé Quoi et de la MJC de Manosque qui sont nos accompagnateurs. Ils ont cru en nous et nous ont permis d’accéder à des salles et à des enregistrements. En avril mai on est sur la partie batterie et on devrait finir nos enregistrements après l’été. En parallèle, nous avons quelques dates cet été.
Merci beaucoup à vous tous pour votre générosité et l’immense émotion que vous dégagez. Retrouvez les sur themusikbaseproject.com
Un grand Merci à Vincent le Gallic pour avoir immortalisé ce concert de magnifiques photos.