Willis Drummond ??? Pour certains – les plus anciens comme moi – ce nom évoque forcément un lointain souvenir d’enfance. Celui d’Arnold et Willy, l’une des premières sitcom américaines à débarquer sur nos écrans au début des années 1980. Une sitcom bien sage, bien lisse, formatée à souhait, aux antipodes de ce que dégagent sur scène les quatre membres du groupe Willis Drummond que j’ai eu la chance de découvrir cet été lors de l’édition 2014 du Bigfest de Biarritz.
On se demande vraiment pourquoi avoir choisi ce nom quand on a autant d’énergie, qu’on envoie du lourd, du très lourd, et que de surcroît on chante…..en basque… Certainement pour le côté « décalé-kitsch » du truc, et puis parce que quand on monte un groupe, il faut bien trouver un nom… Bref, peu importe, ces quatre gars originaires du Pays Basque délivrent un punk-rock musclé, bien ficelé mais pas trop (ça doit rester du rock) à mi-chemin entre Noir Désir et Bad Religion.
Délectez vous du son sans concession du titre « ilegala » ou encore des riffs ravageurs de « menperatzen dut » pour vous faire une idée de cette formation qui écume depuis 2007, année de sortie de leur premier opus, petites, moyennes et parfois grandes scènes. Après cinq albums dont un live, l’heure de la reconnaissance semble avoir enfin sonné, Willis Drummond, pilier incontournable de la scène rock basque, a sans nul doute atteint la maturité et est prêt à faire son entrée dans la cours des grands. Pour preuve, ils ont été choisis par Détroit, la nouvelle formation de Bertrand Cantat, pour faire six de leurs premières parties cette année. Cerise sur le gateau, un nouvel un album serait en cours d’élaboration et devrait bientôt voir le jour… Willis Drummond, un groupe qui sent bon la sueur, un groupe qui sent bon le Rock, à découvrir de toute urgence.
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