Depuis 2006 Mademoiselle K incarne le rock français au féminin. Déjà 4 albums studios, un live et aujourd’hui se prépare la sortie de « Sous les brûlures, l’incandescence intacte », un 5 ème album qui sortira dans les bacs le 1 er septembre 2017. L’occasion nous a été donnée de la rencontrer, de parler du passé mais surtout de sa rentrée.
Bonjour Katerine,
Salut
Aujourd’hui si tu devais choisir un nom de scène garderais-tu le même ?
Oui, bien sûr ! C’est toujours moi… peut-être une enveloppe différente…
Dans cette réponse, il y a aussi le fait de dire : pas de regret. Je l’ai fait comme ça. Je n’imagine vraiment pas autre chose ou différemment.
Ton dernier album sorti en 2015 « Hungry Dirty Baby » était en anglais. Comment a réagi le public à l’époque ?
Au début il y en a qui ont tiqué clairement et puis quand la tournée a commencé, ça a mis tout le monde d’accord. C’est aussi pour cette raison que nous avions fait une pré tournée pour que les gens se préparent et voient ce que j’allais leur proposer. Il y en a qui m’ont dit clairement : « L’anglais, moi, ce n’est pas mon truc, je te retrouverai en français ». Ce qui était cool, c’est que le dialogue n’était pas rompu, on en a discuté, j’ai respecté et eux aussi ont respecté mon choix de chanter en anglais.
En 2014 tu as créé ton label Kravache, une structure indé. Pourquoi ce choix ?
Je me suis fait virer de la maison de disque à cause du passage en anglais. Ils m’ont dit : « si tu chantes en anglais, tu vas perdre ton public. Si tu ne fais pas ton album en français on te vire ». J’avais annoncé la couleur en amont. Donc j’ai monté ma structure pour produire mon album et avoir des aides. Et depuis je suis en indé. J’ai toujours fait ce que je voulais même avec ma maison de disque à l’époque mais là, elle n’a pas suivi.
Tu as fait appel à ton public pour financer ton nouvel album Sous les brûlures, l’incandescence intacte. L’aventure a commencé à ce moment-là ?
C’est la première fois que je j’entreprenais une démarche de cette envergure. En fait, ce n’était pas des dons, on a fait ça sur la plateforme Ulule. On a vendu des produits Mademoiselle K et sur la somme récoltée, nous avons touché la moitié (l’autre moitié étant pour la TVA et Ulule). Au total il y a eu 67 000 euros récoltés, dont la moitié pour nous.
Ça s’est très bien passé puisque que nous avions demandé 20 000 € au départ et on les a atteints au bout de 24 heures. C’était un signal très fort !
On a eu aussi du succès, parce que les gens sont sensibles à la cause Indé. Créer sa propre structure devient une vraie problématique actuelle pour plein de métiers. Comment faire quand tu n’es pas dans une mouvance dominante pour sortir ton épingle du jeu. Le succès de cette campagne crowfunding c’est aussi ça.
Qu’est ce qui se cache comme messages derrière le nom de ce nouvel album : Sous les Brûlures, l’Incandescence Intacte ?
La différence avec ce nouvel album, c’est que tout est animé par la rupture et ses différents états. Ce sont des moments très tristes, des chansons comme On s’est laissé et j’ai pleuré et des moments où l’on relève la tête. On prend du recul sur les choses comme Sous les brûlures. Ce concept album est avant tout une grosse histoire… c’est le premier que je fais comme ça. Tu l’écoutes du début à la fin et vraiment ça s’enchaine, il y a une chronologie dans cette histoire. Il y a la cause et toutes les conséquences tristes et heureuses. J’ai laissé plus de place aux textes avec moins de guitare.
Tu reviens avec des textes en français mais as-tu de nouvelles collaborations sur cet album ?
Il y a Peter (Pierre-Antoine Combard), mon guitariste, et bassiste de toujours, complice de tous les instants. Mais il y a un nouveau venu, Jérémie Poirier-Quinot qui a aussi un projet SatinCoco. Il est multi-instrumentiste, compositeur, chanteur, producteur. Il a fait beaucoup de chœurs avec moi sur cet album, toutes les prods électro aussi. C’est vraiment le profil que je recherchais depuis longtemps. On a fait quelques morceaux à quatre mains comme Bonjour Bonjour, Suckin’my brain, Hypnotisés vers la lumière ou encore We’re kissing baïe baïe.
Sur le titre Sick, il n’y a pas de guitare uniquement du clavier, un changement ?
C’est un titre pop, électro. Régulièrement les claviers et synthés reviennent. Il y a longtemps que j’en avais envie. J’adore le grain du synthé comme j’aime le grain d’une guitare dans les amplis. Je ne voulais vraiment pas de guitare voix sur ce titre et Peter a trouvé ce son de synthé basse.
Quelle sera la rentrée scolaire de Mademoiselle K, sortie de l’album, une tournée ?
Oui bien sûr, Il y a la sortie de « Sous les brûlures, l’incandescence intacte », le nouvel album. Et puis fin août on va faire beaucoup de répets. Nous serons quatre sur scène à nouveau, Colin Russeil à la batterie, Peter (basse, synthé, guitare), Jérémie (synthé, chœurs) et moi.
Le 22 novembre tu seras en concert au Bataclan, certainement un moment particulier …
J’y suis déjà retournée depuis. Je ne voulais pas faire un concert au Bataclan sans y être retournée avant. Je voulais être dans le public et voir comment je me sentais. Ça aura une résonance particulière et en même temps toutes mes dates sont importantes, Il n’y a pas une ville plus importante qu’une autre. Mais comment ne pas y penser ! Je terminais ma tournée précédente deux semaines avant ce 13 novembre 2015.
La tournée commence à la mi-octobre à l’EMB Sannois. On enchaîne jusqu’à mi-décembre. C’est la première partie de la tournée bien sûr et après on reprendra en janvier 2018.
MADEMOISELLE K reste-t-elle toujours aussi rock n’roll qu’il y a 11 ans ?
Rock n’ roll toujours oui, pour la liberté de s’exprimer, faire les choses comme je le sens, faire ce que je veux… et ça, ça ne changera pas ! Et tu vois, au bout de 11 ans, je suis toujours là à faire encore des albums. J’ai de la chance !
Merci Katerine. Nous avons hâte de te retrouver sur scène à la rentrée pour défendre ce nouvel album.
Merci à toi
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